En dehors de Rafsandjani qui est actuellement sous le feu des actualités le concernant pour deux différentes inculpations, l’ex-président Khatami est également de la fête et il pourrait se faire arrêter dès son arrivée à Londres. Il avait été inquiété à Washington où un courageux et ingénieux avocat iranien lui avait fait remettre une adjonction à comparaître devant 2000 témoins !

Cette action avait fait fuir le souriant mollah et il avait disparu de Washington. Il s’était alors envolé pour le Canada, mais il avait dû rebrousser chemin par peur d’être arrêté pour son implication dans l’affaire Kazemi. Dès l’annonce de son arrivée en Angleterre, l’avocat iranien, qui fut l’artisan de la remise de l’adjonction à comparaître, a entrepris une action en justice fort ambitieuse contre Khatami.

Le Sunday Times a publié un article évoquant cette arrestation spectaculaire. Selon le journal, Mohammad Khatami, lorsqu’il pénétrera sur le sol britannique, pour recevoir son doctorat honoris causa de l’Université Saint Andrews, sera interpellé par la police. Selon ce journal, la police de Londres est en train d’examiner une plainte émanant de deux ressortissants iraniens. Selon ces deux personnes, lors de sa présidence, elles ont été emprisonnées indûment et ont eu à subir des tortures graves.

Ces deux personnes ont demandé en vertu des lois Britanniques que Khatami soit arrêté. Une loi de 1988 permet en effet d’arrêter n’importe où dans le monde une personne, quelque soit sa nationalité, si elle est impliquée directement ou non dans un acte de torture.

Alarmé par cette possibilité, l’intéressé semble avoir annulé ce voyage au cours duquel il devait recevoir un doctorat honoraire de l’Université écossaise de Saint Andrews à laquelle le régime des mollahs venait de faire un don de 100,000 $ en livres historiques (un don similaire a été fait à l’INALO : peut-être ils lui donneront aussi un petit diplôme en langue zoo).

Le Sunday Times explique que le recteur de l’université St Andrews ainsi que le chef de file du parti Libéral Démocrate anglais ont subi des pressions pour faire annuler le déplacement de l’ex-président en Angleterre. Il s’agit en effet d’une pression publique et non pas politique : depuis plus d’un mois, de nombreux iraniens anonymes et certains dirigeants de groupes d’opposition ont écrit des lettres individuelles ou collectives à la direction de Saint Andrews et aux députés Britanniques.

Nous avons appris à la dernière minute que le recteur de cette université avait fini par annuler sa propre participation à la remise du doctorat qu’il avait promis à Khatami. Par ailleurs, le mollah souriant se serait rabattu sur la France, d’après certaines rumeurs émanant des milieux iraniens de la capitale. Et selon les mêmes sources, l’AFP aurait annoncé la nouvelle de l’annulation de ce voyage à haut risque.

WWW.IRAN-RESIST.ORG