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Iran : Le Parlement des mollahs et le nucléaire
07.11.2006

Les suspects du complot terroriste présumé visant à faire exploser des avions en vol entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, utilisaient le site d’achat en ligne eBay pour financer leur opération, a affirmé jeudi la chaîne américaine ABC.



Selon cet homme, un accord au Conseil de Sécurité (CS) est peu probable dans l’immédiat parce que la Russie n’est pas encore prête à se joindre aux autres pays. Mais ce membre de 2 importantes commissions parlementaires a tout de suite précisé que même en cas d’accord au CS, la république islamique n’avait pas l’intention de reculer dans le domaine nucléaire parce qu’il s’agissait d’une mission sacrée.

Ce n’est pas la première fois qu’un officiel iranien menace de sortir du TNP. C’est quand même une bien étrange manie du régime islamique que de clamer d’un côté sa recherche d’une énergie nucléaire « pacifique » et de l’autre son désir de s’affranchir du traité (signé par le shah en 1968 [1]) qui garantit cette revendication pacifiste. Sortir du TNP est un aveu de son désir d’accéder à un armement atomique sans avoir à se justifier devant la communauté internationale.

D’autres pays de par le monde n’ont jamais ratifié le TNP et parmi eux certains se sont effectivement dôtés d’un armement nucléaire mais tous ces pays ont toujours jalousement gardé leur bombe comme une propriété nationale. Dans ce domaine, les mollahs ont un comportement atypique : la bombe à venir ne sera pas à leur bombe iranienne (exclusive à l’Iran) mais une bombe islamique (collective au service de l’ouma).

S’il n’est pas certain que les mollahs poussent la générosité jusqu’à se transformer en distributeur automatique de bombinette nucléaire, il est prouvé qu’ils ont financé depuis des années des groupes terroristes dans le but de séduire les masses en affligeant des défaites à leurs ennemis proclamés (USA, Israël…). N’ayons pas peur des mots, cette bombe ne sera peut-être pas islamique (même si la Télévision iranienne l’appelle ainsi), mais elle sera certainement une bombe terroriste. S’il est injuste de qualifier tous les musulmans de terroristes, il est idiot de nier l’existence d’un terrorisme islamique qui compte déjà de nombreuses victoires, la première étant de nous avoir imposé son omerta.

Par ailleurs, comme nous l’avons déjà précisé, les pouvoirs du Parlement Islamique sont quasi inexistants : Le Guide Suprême peut s’opposer à chaque instant aux projets de loi et même annuler les votes des députés islamiques par son VETO et le Conseil des Gardiens [2] a également le pouvoir d’annuler les textes qu’il élabore.

Le pouvoir est exercé par le Guide Suprême, Khamenei, ou par le Conseil de Discernement du Bien de l’Etat dirigé par Rafsandjani. Ce dernier trace la politique générale de l’Iran dans tous les domaines et tranche dans les conflits entre le Parlement et le Conseil des Gardiens. Or, le 6 octobre 2005, Rafsandjani [3] a renforcé ses pouvoirs avec la décision du Guide suprême de lui déléguer un rôle de contrôle du Gouvernament, du Parlement et de la justice.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur le fonctionnement du régime :
- La République Islamique expliquée
- (26.08.2005 )

[1L’historique du nucléaire en Iran sous le régime du Shah d’Iran | Le régime des mollahs refuse d’appliquer à la lettre les engagements du pays en tant que signataire du Traité de Non Prolifération. En réalité, les mollahs n’ont pas signé ce traité, ils en ont hérité. Le traité avait été signé par le Shah d’Iran dont l’un des désirs était de réduire le rôle du pétrole comme combustible, de le remplacer par l’énergie nucléaire afin de consacrer le pétrole aux produits dérivés pétrochimiques (visionner son interview). L’Iran avait été l’un des premiers à signer le TNP et il avait choisi en conformité avec l’esprit de ce traité de déléguer l’enrichissement à un consortium étranger. Ce consortium s’appelait Eurodif. Afin d’assurer du combustible aussi bon marché que possible, le shah avait consenti un prêt d’un milliard de dollars à la France pour la création d’Eurodif. En échange l’état iranien avait droit à 10% de la production de combustible nucléaire civil produit par les Français. C’est d’ailleurs l’esprit de la dernière offre faite aux mollahs ; si ces derniers la refusent, c’est bien parce que le civil ou la production déléguée ne leur conviennent pas. Dans le cas où l’Iran n’aurait pas été victime de cette révolution, il serait actuellement doté d’une dizaine de centrales de technologie européenne qui auraient reçu un combustible gratuit, et dans le cadre d’inspection de l’AIEA, il aurait été l’exemple d’un pays musulman sous gouvernance laïque et ne nourrissant aucune haine anti-occidentale. Mais, nous ne sommes pas dans cette configuration.