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Iran : Alger intéresse Téhéran !
26.09.2006

Les Algériens se félicitent de la bonne santé financière de leur pays qui est très majoritairement due à la hausse des prix du pétrole. Ils sont par ailleurs heureux que cette prospérité puisse attirer d’autres pays. C’est ainsi que nous avons appris que le vice-président de la République des mollahs avait proposé au ministre algérien de l’Industrie, l’ouverture des succursales de banques iraniennes en Algérie.



Cette information est d’autant plus intéressante que les banques déficitaires du régime des mollahs sont dans le collimateur du Trésor américain qui les accuse de financer le terrorisme. Il s’agit notamment de la Bank Saderat qui opère par l’intermédiaire d’établissement bancaires tiers pour faire parvenir les sommes de plusieurs dizaines de millions de $ aux groupes islamistes que les mollahs sponsorisent. En dehors des banques qui servent d’intermédiaire, la Saderat verse elle-même annuellement 100 millions de $ au Hezbollah (qui est lui-même le trésorier qui redistribue les budgets). Le rapprochement entre les banques algériennes et iraniennes est soit le résultat d’une méconnaissance du pouvoir algérien du système politique et économique en Iran soit le fait d’une volonté délibérée de s’afficher aux côtés d’un régime islamique, pro-hezbollah et qui est également à la pointe d’une revendication sur le droit à l’enrichissement.

Nous avions évoqué cette possibilité dans un récent article consacré aux alliés de l’Iran et plusieurs indices confirment cette volonté délibérée du pouvoir algérien de s’afficher avec l’Iran. Nous avons publié nos soupçons quand l’Algérie a accepté d’entrer dans l’offensive énergétique Russe et que Gazprom s’est lié à Sonatrach, confirmant ainsi l’existence d’un projet de Cartel des fournisseurs de gaz à l’Europe. C’est alors que nous avons émis l’hypothèse d’un glissement des états populistes arabes vers une alliance avec leur opposition islamiste.

L’objectif est de s’adapter pour conserver le pouvoir sans le partager avec les authentiques islamistes algériens. Les mollahs financent les islamistes algériens et le pouvoir algériens a fini par accepter un compromis en devenant lui-même pro-mollahs. Le glissement ne date pas du contrat gazier avec Gazprom : l’Algérie avait été le seul état à s’opposer à la condamnation des propos négationnistes d’Ahmadinejad en octobre 2005 et par la suite, le représentant de ce pays (en compagnie des ambassadeurs des pays arabes et du Mouvement des Non-Alignés) avait voté afin que l’ambassadeur iranien à l’ONU puisse accéder à la vice-présidence de la commission sur le désarmement. Ce qui avait été interprété comme un gage donné aux mollahs afin qu’il diminue leurs aides aux GIA et les GSPC s’avère être plus qu’un compromis : un réel glissement du pouvoir Algérien vers un discours ouvertement pro-islamisme. Un discours pro-islamisme qui se concrétise par un engagement économique d’Algérie à la veille d’un possible et prévisible isolement économique d’Iran.

Le rapprochement entre les banques algériennes et iraniennes est donc à surveiller de prêt, car il peut permettre au régime des mollahs de brouiller les pistes et de redistribuer l’argent du terrorisme par de nouveaux canaux. L’autre annonce économique du rapprochement entre l’Iran et l’Algérie concerne l’établissement d’une ligne aérienne directe entre l’Iran et l’Algérie. Cet autre lien peut aussi ouvrir des canaux de transits inédits entre l’Afrique du Nord et l’Iran. Désormais les candidats aux études de terrorisme en Iran ne chercheront plus à brouiller les pistes des services de renseignements qui surveillent ce genre de touristes et ces derniers pourront aller en Iran en toute quiétude sur les lignes directes reliant l’Algérie à l’Iran. Ils reviendront par le même chemin avec dans les soutes quelques équipements utiles pour leurs études.

Les livraisons d’armes par avion vers le Sud Liban inquiètent les américains et leurs alliés qui surveillent la liaison Iran-Syrie. Ainsi plusieurs avions survolant la Turquie ont été contraints de faire demi-tour car on les soupçonnait de se livrer à ce trafic. La liaison Iran Algérie permettra de contourner cet obstacle en utilisant l’aéroport d’Alger comme une future plaque tournante du terrorisme et de distribution d’armes à l’usage des terroristes. Sans doute qu’en même temps Alger deviendra une plaque tournante du financement du terrorisme islamique jihadiste.

Mieux encore, le régime des mollahs et le pouvoir Algérien ont même signé un mémorandum d’entente dans le domaine de la normalisation. Cet accord porte sur l’échange des normes relatives au système qualité, la reconnaissance mutuelle des certifications, l’accréditation des laboratoires, la formation et la coordination des positions des deux pays dans les organisations internationales. L’Algérie s’apprête donc à devenir un pont d’approvisionnement de l’Iran en cas d’un embargo portant sur plusieurs domaines. Mais puisqu’un mollah restera toujours un mollah, c’est-à-dire un abuseur et un profiteur, un accord a aussi été signé dans le domaine phare de l’enrichissement en Iran : l’immobilier !

Les mollahs chercheront à développer l’habitat Algérien. Ils ont d’ailleurs passé des accords similaires avec Mugabe puis avec Chavez. Puisque l’immobilier iranien est en chute libre, les mollahs lorgnent ailleurs et presque automatiquement et inconsciemment, ils allient l’utile à l’agréable et n’oublient pas les bonnes affaires.

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