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Benoît XVI sur 20 !
17.09.2006

Que savons nous ? Le pape Benoît XVI a parlé de la violence et il a condamné les méthodes violentes d’une religion qui n’est pas la sienne. La réaction a été violente, démesurée mais désormais habituelle.



Et puis, après deux jours d’hésitation, une dépêche de l’AFP est venu en rajouter à notre tristesse : Le Saint Père est absolument désolé que certains passages de son discours aient pu paraître offensants pour la sensibilité des croyants musulmans et aient été interprétés d’une manière qui ne correspond d’aucune façon à ses intentions…

16 sur 20 pour Benoît et zéro pointé pour tous les autres. Pour ces foules haineuses, pour les modérés offensés par « ce qui n’est que la base de l’épopée humaine », modestement baptisée civilisation : Liberté d’expression, liberté de critiquer, liberté de rire, liberté de moquer.

Nous voilà désormais prisonniers d’une époque qui s’interdit de critiquer pour améliorer. Un Zéro pointé monumental pour ceux qui veulent des religions modernes et refusent d’entendre la critique. ET finalement que les intégristes hurlent à mort, c’est une chose, mais qu’il n’y ait eu aucun musulman médiatique pour condamner ces débordements et reconnaître l’ironie de la situation est encore plus grave. On nous dit que les intégristes sont peu nombreux, ce ne sont pas les barbus qui nous inquiètent mais les autres, ceux qui n’ont même l’espace d’un instant compris qu’il s’agissait du droit de moquer, de rire, de critiquer… Zéro pointé aussi pour tous les laïques qui se sont tus.

Cette affaire est réellement révoltante parce que Joseph Ratzinger a du céder face à la pression médiatique plus que par la peur de mourir assassiné par un intégriste musulman. Cette affaire est réellement révoltante parce que Joseph Ratzinger s’est excusé sans que les défenseurs habituels de la liberté d’expression ne se soient portés volontaires pour le soutenir. Il ne s’agit du fond de ses déclarations mais de son droit fondamental.

Le droit de critiquer un musulman, un homosexuel, une femme, une loi, une liberté. La satisfaction lâche qui suivit les excuses en dit long sur notre société, corporatiste, politiquement correcte, autocensurée, peureuse, terrorisée.

Zéro pointé à tous ceux qui ont oublié le droit fondamental de critiquer librement les écoles de pensée, zéro pointé à tous les journalistes qui se sont tus, aux hommes et femmes politiques qui ont oublié de prendre la partie du droit fondamental de critiquer. Finalement, il y a plus grave que l’absence de musulmans modérés. Nous vivons dans un monde d’illusions et nos valeurs sont mortes. Que dirait aujourd’hui un Coluche ?

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour ceux qui n’auraient pas froids aux oreilles :
- Les Sketches complets de Coluche
- (Bouton MP3 : choisir les fichiers Real Player)

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