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Iran : la suspension de l’enrichissement n’y changerait rien
14.09.2006

Ahmadinejad a déclaré qu’il croyait que le différend avec l’Occident sur le programme nucléaire iranien pourrait être réglé par la négociation et il s’est dit ouvert à de « nouvelles conditions ». Mais comme l’a si bien fait remarquer Maurin Picard du Figaro, depuis quatre ans, chaque fois que l’Iran semble devoir être soumis à des sanctions, à cause de son programme nucléaire, le régime de Téhéran maugrée, tempête, menace et, à la dernière minute, opportunément, lâche du lest face aux Occidentaux.



« Nous sommes partisans du Dialogue et de la Négociation et nous croyons qu’on pourrait régler les problèmes dans le cadre du dialogue et de la justice… Je ne crois pas qu’il y aura des sanctions parce qu’il n’y a pas de raison qu’il y ait des sanctions », a déclaré Ahmadinejad.

Parallèlement, le dernier jour du demi-mois de délai supplémentaire accordé au régime des mollahs, leur représentant, Larijani, sans qu’aucune raison soit donnée, a reporté une réunion prévue jeudi avec le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana (un habitué des faux bonds iraniens).

Ce même Larijani avait proposé le week-end dernier une suspension temporaire des activités d’enrichissement de l’uranium pendant la durée des négociations. Une suspension qui a été par la suite démentie, confirmée, démentie, conditionnée, remise en cause, reprise… Ce qui nous rappelle des épisodes similaires concernant la Proposition Russe. Du côté des mollahs, tout est basé sur les timings et des fausses annonces pour désorganiser le camp adverse avec deux objectifs majeurs :

| Objectif n°1 | Amplifier la crise et forcer le camp adverse à accepter un compromis (nucléaire ou régional lié au Hezbollah).

D’ailleurs depuis le milieu de la semaine dernière, la composante européenne de la « communauté internationale », la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ne parlent plus de sanctions et proposent inlassablement de poursuivre les discussions avec Téhéran dans l’espoir de parvenir à un compromis.

Logiquement, les Européens n’ont pas les capacités de parvenir à ce compromis car les mollahs cherchent un compromis avec les Etats-Unis et le compromis concerne le rôle de l’Iran au Liban, l’avenir du Hezbollah et le droit à l’enrichissement. Malheureusement, L’Europe continue à jouer le rôle de frein anti-sanctions sans tirer les conséquences de sa complaisance avec les mollahs (ces derniers n’ont pas hésité à déclenché une guerre au Liban pour influencer l’issue de la crise nucléaire). Les mollahs continuent à alimenter les réseaux terroristes et cibler l’Europe (médiatiquement et opérationnellement). Les liens entre le régime des mollahs et Al Qaeda remontent à 1990 mais, cette information reste tabou en France pour des raisons d’ordre diplomatico-économique. La menace d’Al Qaeda en France se concrétise par les GIA, un groupe financé par les mollahs.

PS. Le fait grave est que les Américains, pris dans les aléas électoraux, ont adopté un ton moins hostile au régime des mollahs et font mine de vouloir accepter un compromis. Cette politique incompréhensible pour les observateurs iraniens est menée par Condoleezza Rice et Nicholas Burns. L’administration Bush est divisée et les mollahs et malheureusement les Européens poussent au compromis qui aura des effets secondaires au Liban mais aussi en Afrique où agissent des groupes islamiques terroristes liés « au régime qui veut un compromis ».

La division de l’administration Bush se manifeste par un recul de l’intransigeance et l’adoption d’une flexibilité aux accents européens : on ne prend plus en considération l’aspect terroriste du régime ou son ingérence au Liban et ; on envisage des mesures contraignantes uniquement pour forcer les mollahs à accepter la suspension de l’enrichissement.

Les propos de Gregory Schulte, le représentant des Etats-Unis au Conseil des gouverneurs de l’AIEA, confirment cette tendance qui manque de fermeté et de réalisme géopolitique.

Selon Schulte, « étant donné les antécédents de duperie, de manque de transparence, de comportement provocateur et de mépris de ses obligations internationales par l’Iran, nous devons prendre de nouvelles mesures pour convaincre l’Iran de renoncer à vouloir se doter d’armes nucléaires… Des sanctions ne marqueront pas la fin de la diplomatie ».

Ceci nous ramène au second objectif des techniques déstabilisatrices de l’Iran (maîtrise des timings, provocations verbales et des annonces contradictoires) :

| Objectif n°2 | Gagner du temps : et dans ce domaine, on oublie un peu trop vite le réacteur d’eau lourde que le régime a officiellement inaugurée récemment. Cette usine peut produire des bombes sans avoir recours à l’enrichissement nucléaire. Le régime des mollahs pourrait même suspendre l’enrichissement, tout en se dirigeant au galop vers une méga-crise nucléaire sans aucune commune mesure avec celle-ci. La première bombe de ce régime rendra caduc l’ensemble des négociations et ouvrira une nouvelle phase où tous les atouts seront de son côté.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Rappelons que durant ce délai, le régime des mollahs aura augmenté sa puissance terroriste et sa présence en Asie, en Afrique et au Maghreb.

<HTML>Pour en savoir + lire :
- Les organisations terroristes financées par les Mollahs
- (25.07.2005)