Voilà une réponse réjouissante même s’il ne s’agit que d’un lapsus ! M. de Villepin voulait sans doute dire que la solution ne peut être que diplomatique car une solution politique serait l’aveu explicite que la France aussi s’est rangée dans le camp de ceux qui estiment que la seule solution est de changer le régime des mollahs et ramener la stabilité qui régnait dans cette région avant la révolution islamique.

Cependant, comme nous l’avons précisé, il s’agit d’un lapsus révélateur, mais d’un lapsus. Même si en son fort intérieur le Premier Ministre français sait qu’avec les mollahs au pouvoir la région ne sera jamais qu’un foyer de crises ininterrompues, cependant il continue à défendre dans son style très personnel cette politique jusqu’au-boutiste. La preuve en est que Villepin affirme vouloir privilégier aujourd’hui la voie du dialogue avec les mollahs. Bonne Chance Monsieur le Premier Ministre.

Il faut bien souhaiter bonne chance à cet homme car, fidèle à la parole du Président de la république, Villepin continue à nier l’existence d’une science nommée géopolitique et traite les problèmes au cas par cas en prenant bien le soin de distinguer le Liban de l’Iran, l’Iran de la Syrie etc… et en s’efforçant de nier le rôle joué par les mollahs dans ce pays voisin d’Israël depuis 1982. Quelle est la raison de cette intervention qui nous fait penser que ce pays est doté de 2 ministres des affaires étrangères : « C’est bien la stabilité de l’ensemble de la région qui est en jeu », a estimé le chef du gouvernement, mettant en garde contre « un risque véritable de contagion et de radicalisation ».

Pourtant ce n’est pas la chose la plus grave qui ait été prononcée par cet homme : « C’est le devoir de la France et de l’Europe de montrer que le choc des civilisations n’est pas une fatalité. Personne d’autre que nous, Français et Européens, ne porte cette sagesse héritée de notre histoire. Personne d’autre que nous ne porte cet espoir pour une région du monde que beaucoup croient vouée à la violence et au fanatisme », a dit Dominique de Villepin, âgé de 53 ans !

Dominique de Villepin avait 26 ans et venait tout juste d’être titularisé au Ministère des Affaires étrangères quand le gouvernement de son pays, qui avait hébergé Khomeiny, lui fournit un avion d’Air France pour se rendre en Iran pour y détruire la stabilité de la région et transformer un pays ouvert à l’occident, à la laïcité et artisan de la réconciliation Israélo-egyptienne en un pays dépotoir de pauvreté et de terrorisme. Ce n’est pas tout à fait une preuve de sagesse héritée de « notre » histoire.

Vous voulez négocier avec les mollahs, allez-y et Bonne Chance ! Mais vous ne vous adressez pas à des français de moins de 26 ans ! Vous vous adressez à cette région détruite par la mauvaise décision de vos prédécesseurs. En tant que Premier ministre, vous devez en assumer la responsabilité mais vous n’êtes pas tenu de répéter les mêmes erreurs.

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