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Iran-USA : Les réactions américaines à la visite de Khatami
06.09.2006

Alors que diverses personnalités en mal ou en perte de notoriété se pressent à Téhéran pour faire des courbettes aux mollahs, l’un d’eux est allé aux USA. Khatami, l’ex-président de la république islamique et prétendu modéré est la plus importante personnalité du régime à se rendre ainsi au pays du Grand Satan alors que les relations diplomatiques sont suspendues depuis plus de 25 ans. Khatami a pu s’y rendre, parce que pour de nombreux occidentaux il est considéré comme un réformateur.



Nous ne cessons de dénoncer ce qualificatif car Khatami n’est qu’une devanture politiquement correcte pour le régime des mollahs car dans les faits c’est un homme de confiance. En effet Khatami soutient pêle-mêle et dans le désordre : le Hezbollah, le dossier nucléaire, l’aide aux groupes terroristes islamiques, la chasse aux opposants, l’assassinat des opposants et des dissidents, l’apartheid sexuel, la destruction d’Israël, l’islamisation de l’enseignement, l’ingérence en Irak etc... une chose que les prétendus intellectuels de la rive gauche feraient bien de ne jamais oublier.

Le voyage de Khatami aux USA déclenche une vague de protestation grandissante, surtout parmi la communauté iranienne forte de plus d’un million de personnes en exil aux USA. L’appui tardif de certains politiciens arrive enfin et mérite d’être souligné.

Khatami surnommé « Mollah Armani » [1] n’est pas arrivé seul aux Etats-Unis. En effet, il est arrivé accompagné d’une suite de 120 personnes hâtivement catapultées comme bloggeurs réformateurs, écrivains réformistes, étudiants pour la réforme, chercheurs en réforme ou encore journalistes « réformables ». Il donnera des conférences organisées par une église évangélique et l’organisation islamiste américaine CAIR (qui reçoit des fonds de Téhéran). Petit voyage aux frais du régime iranien, puisque c’est Téhéran qui a payé la location du Boeing à une société japonaise pour toute la durée du séjour de l’ancien président !

Sam Brownback, un sénateur américain proche de George Bush, a fait part de son opposition à ce voyage en publiant un communiqué. Dans ce communiqué, Brownback dénonce la délivrance d’un visa à Khatami et l’interprète comme un manque de respect vis-à-vis de la communauté internationale dans sa lutte pour empêcher Téhéran de se doter de bombes nucléaires. Selon Brownback, ceci est aussi un manque de respect vis-à-vis des défenseurs des droits de l’Homme qui font face à une répression féroce aux pays des mollahs. Il voit aussi le déni du soutien de Téhéran au terrorisme dans le monde. Pour le sénateur, accueillir Khatami sur le sol américain est un acte anti-patriotique qui va à l’encontre des intérêts de son pays. Brownback défend tous les opposants y compris les moudjahiddines. Il avait de ce fait déçu de nombreux iraniens exilés et il essaye de rattraper ses bourdes.

Pour sa part le désormais célèbre sénateur de Virginie, George Allen, a envoyé une lettre à Mme Rice pour lui faire savoir son opposition à la délivrance du visa à Khatami et à ses accompagnants, délivrance d’un visa qui ne peut que renforcer Téhéran dans sa détermination à défier la communauté internationale.

Selon Ileana Ros-Lehtinen, représentante de la Floride (Lobby pro-Moudjahedines), les USA ont déroulé le tapis rouge devant une personne venue pour cracher sa haine contre les américains. « Khatami, a t-elle tenu à rappeler, a toujours apporté son soutien à ceux qui attaquaient l’Amérique ou ses alliés ». Kathryn Jean Lopez, éditorialiste du NRO (National Review), a de son côté demandé aux Américains de manifester contre la présence de Khatami et contre le fascisme islamique en général, incarné par Téhéran en particulier.

Enfin, un ex-otage de l’ambassade américaine de Téhéran, Kevin Hermening, interviewé sur Fox News a dit qu’il ne faisait pas de différence entre Khatami et un terroriste avec une ceinture d’explosifs, qu’il était un représentant de la culture de haine du régime islamiste et qu’il n’a rien à voir avec les Iraniens qu’il avait connus durant de son séjour en Iran. Il a appelé son gouvernement à soutenir les véritables opposants plutôt que de laisser s’exprimer sur le sol national les ennemis de l’occident.

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Pour en savoir + sur les FAUSSE(s) OPPOSITION(s) :
- Iran : affaire Akbar Mohammadi ou Remue-ménage dans la dissidence intra-muros
- (05.08.2006)

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[1« Mollah Armani » en référence à Giorgio Armani, le couturier italien. Certains iraniens surnomment ainsi ce mollah en raison de son goût immodéré pour les habits cléricaux et les costumes chics.