Hamid-Reza Assefi, porte-parole du ministère des Affaires Étrangères du régime des mollahs, est un homme très occupé. Il a reçu, en compagnie de son ministre de tutelle et d’autres dignitaires de la dictature des mollahs, diverses personnalités étrangères dont Jack Lang (ex-futur présidentiable français) et Kofi Annan (futur ex-secrétaire général de l’ONU). Cet homme en a profité pour tenir quelques discours de portée internationale (sic) sur l’avenir des relations du monde avec ce régime si le monde en question se rangeait, bien entendu, derrière ses positions nucléaires.

A peine les collaborateurs étrangers du régime islamique étaient-ils partis que le naturel islamiste revenait au galop et qu’Assefi confirmait la tenue en décembre d’une conférence sur l’Holocauste et annonçant que cet « événement » a été très nettement exagéré ! S’exprimant devant un parterre de journalistes gouvernementaux il a dit que lorsqu’il était ambassadeur, il avait vu de près les camps allemands en Allemagne de l’Est. Selon lui, vu les dimensions des installations, il est évident que le nombre de victimes est très très nettement inférieur à ce qui est annoncé.

Une fois de plus, les représentants du régime islamique cherchent à minimiser le nombre des victimes pour faire passer l’Holocauste pour un mensonge. Un mensonge qui est, selon eux, à l’origine de l’existence d’Israël. Evidemment, ces partisans de la révolution islamique sont persuadés qu’en dénonçant le mensonge, ils peuvent valider la destruction d’Israël.

Si Téhéran et ses milices islamistes du Liban avaient les moyens militaires nécessaires, cette destruction passerait de la théorie à la réalité. Parallèlement à l’usage du Département d’état américain, Khatami, actuellement en visite aux USA, s’est parjuré et démentant avoir prononcé le souhait de détruire Israël : ce qui est faux, le MEMRI a archivé des documents qui prouvent le contraire. Cependant, actuellement aux Etats-Unis pour négocier directement avec l’administration Bush, ce dernier s’est uniquement prononcé en faveur du « droit au retour » : une option en apparence pacifique. Cependant, cet adoucissement a aussi été vu à Téhéran, où Ahmadinejad continue de qualifier Israël de cancer, mais il propose (avec l’ensemble des dirigeants) d’organiser un referendum sur l’existence d’Israël.

Ce qui fait la force du régime des mollahs est leur capacité à donner une forme apaisante à des propos inadmissibles. On se retrouve dans le cas du Liban : les mollahs ont allumé l’incendie et par la suite, on leur a proposé de jouer les stabilisateurs. Dans le cas d’Israël, ils organisent un concours de caricatures antisémites, tiennent des propos incitant à la haine raciale, organisent des conférences sur l’Holocauste et ainsi, ils créent une telle ambiance d’excitation que l’évocation du referendum ou du « droit au retour » apparaît comme un retour à la normale.

Il nous semble véritablement inadmissible que le monde puisse encore continuer à discuter avec ce régime, régime qui devrait une bonne fois pour toute être mis au ban des nations et subir des sanctions de nature à le fragiliser. Plutôt que d’aller à Téhéran ou déclarer que l’Iran est un facteur de stabilité, les dirigeants qui se prétendant clairvoyants devraient peut-être bien étudier la question. D’autant que pour les responsables à Téhéran qui voient loin dans le temps, Israël n’est qu’une étape sur un chemin de conquête qui doit les conduire jusqu’en Europe pour continuer ce qui s’est arrêté à Poitiers ou en Espagne il y a quelques siècles.