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Inquiétant Rapprochement Sino-Russe
18.08.2005 ( nos commentaires )

Un axe « Téhéran-Moscou-Pékin » se dessine afin de contrer la menace des sanctions du Conseil de Sécurité en cas d’un échec des négociations entre l’UE et la République Islamique.



La Russie et la Chine ont donné jeudi - 18 Août - le coup d’envoi à leurs premières grandes manoeuvres militaires conjointes, suivies de près à Washington. Ces manoeuvres, qui ont commencé à Vladivostok, le grand port de l’Extrême-orient russe, impliqueront pendant une semaine 10.000 hommes dont 1.800 Russes, a déclaré un porte-parole de la Flotte russe du Pacifique. Ces manoeuvres regroupent des forces terrestres, aériennes et navales des deux pays. Intitulées « Mission de paix 2005 », les exercices s’achèveront le 25 Août.

Axe Téhéran-Moscou-Pékin

  • La Russie a mis en garde mercredi - 17 Août - contre le recours à la force pour empêcher l’Iran de poursuivre ses activités nucléaires, affirmant qu’une telle décision pourrait avoir de « graves conséquences », a rapporté l’agence de presse Itar- Tass.

  • La Chine est plus discrète sur le sujet. La dernière déclaration d’un officiel chinois remonte au 12 Août. « Je pense que cette question mérite une solution diplomatique. C’est à Vienne (siège de l’AIEA) de trouver une solution », avait déclaré l’ambassadeur de Chine à l’ONU, Wang Guangya, ne jugeant « pas utile » de saisir le Conseil de Sécurité.
  • La Chine n’entreprendra rien qui lui aliène une amitié avec Téhéran dont l’essor ces dernières années trouve sa source dans une obsession : le pétrole. La Chine achète à l’étranger le tiers de ses besoins, un taux voué à passer à 50 % en 2020 et probablement à 80 % en 2030, selon les projections de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). L’objectif affiché de la République Islamique est de hisser la Chine au rang de premier acheteur de son pétrole et de son gaz, en lieu et place du Japon.
  • En 2004, la Chine et l’Iran ont signé un accord aux termes duquel la Chine a acheté pour 70 milliards de dollars de gaz et de pétrole dont la livraison s’étalera sur trente ans.
  • Dans ces conditions, il n’est guère étonnant que le ministre chinois des affaires étrangères, Li Zhaoxing, se soit prononcé en 2004 contre la Saisine du Conseil de sécurité sur le dossier du nucléaire iranien. L’ambassadeur de Chine à l’Onu ne fait que rappeler la position chinoise.
  • La question est de savoir si la Chine persistera dans sa volonté de protéger l’Iran si les Mollahs continuent à chercher à provoquer sciemment une crise internationale ?
  • Un début de réponse - Un groupe de 80 experts dépêché par la Chine est arrivé à Téhéran au début de la semaine. Le groupe était composé de Chinois, de Coréens et de Pakistanais, tous vêtus ducostume national chinois. Le Groupe a été dirigé vers les centres nucléaires d’Ispahan et de Natanz.