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Liban : Les preuves matérielles d’une implication iranienne
16.08.2006

Selon le Daily Telegraph, des positions abandonnées par le Hezbollah au Liban ont apporté hier la preuve que la Syrie et certainement l’Iran avaient fourni à la milice chiite libanaise ses missiles antichars de fabrication russe, missiles qui ont fait tant de dégâts dans les blindés israéliens.



Quelques heures avant le cessez-le-feu, et après de féroces combats, les forces israéliennes sont entrées dans la ville de Ghandouryeh. Au cours des affrontements, au moins 24 soldats de Tsahal ont perdu la vie et les hommes du Hezbollah ont finalement été refoulés à l’extérieur de cette ville en abandonnant de nombreuses armes. La découverte de ces armes a contribué à expliquer pourquoi les forces terrestres israéliennes avaient eu tant de mal à avancer sur le territoire occupé par le Hezbollah. Dans la cour de la mosquée de Ghandouryeh, deux camionnettes ont été découvertes avec des missiles antichars AT-5 Sprandel, une arme filoguidée russe que l’Iran fabrique depuis l’an 2000. Plus loin dans un jardin qui était une des positions du Hezbollah, 8 fusées anti-chars Kornet ont été découvertes, un matériel dont dispose la Syrie et aussi l’Iran. Dans le cas des Kornet, il y avait écrit dessus « client : ministère de la défense de Syrie. Fournisseur : KBP Tula Russie ».

La découverte de ces armes est bien la preuve que le Hezbollah n’est pas une milice locale sans moyens, mais bien une quasi armée équipée par la Syrie et l’Iran. La Syrie ne peut plus dire qu’elle ne sait pas d’où viennent les armes du Hezbollah et l’Iran va avoir beaucoup de mal à parler d’un soutien moral et spirituel uniquement. Ces armes exigent une formation qui ne peut être délivrée que par des instructeurs d’une armée régulière. Il en est ainsi du Kornet à guidage laser fournit à la Syrie par la Russie depuis 1998 (les instructeurs sont donc Russes, Syriens ou d’un tierce pays équipé en ce genre de missiles). C’est la possession de cet armement qui explique les lourdes pertes israéliennes, un armement dont le Hezbollah n’est absolument pas disposé à renoncer selon les termes même de Nasrallah.

Concernant ce désarmement, le Hezbollah bénéficie du soutien du régime des mollahs qui a déjà fait part de son hostilité à la résolution de l’ONU, résolution que le Hezbollah a acceptée suite à d’importantes pertes sur le terrain. Le Hezbollah a accepté la résolution après des défaites successives qui lui ont fait céder ses positions les unes après les autres.

Maintenant le Hezbollah Libanais, sous la branche du Hezbollah Iranien, a déclaré qu’il ne négocierait les termes de son désarmement qu’au niveau gouvernemental libanais. Autrement dit, il ne désarmera pas car l’armée libanaise n’a ni la capacité ni peut être la volonté véritable de le désarmer. D’autant plus que Téhéran a proposé son aide pour la reconstruction du Liban.

Au-delà de son aide au Hezbollah qui a été renouvelée par Téhéran, le régime des mollahs projette d’augmenter son influence dans la région. Les armes syriennes utilisées par le Hezbollah proviennent de l’Iran : on sait par le quotidien allemand Die Welt, qu’en juillet dernier, au moins quatre avions iraniens remplis d’armes ont déchargé leurs cargaisons dans des camions à l’aéroport de Damas. Les chauffeurs les ont immédiatement transportées dans la vallée de la Bekaa qui est le refuge des miliciens du Hezbollah, indiquent des observateurs dans la capitale syrienne citée par le quotidien allemand Die Welt. Ces livraisons d’armes et l’aide financière ne sont pas fournis pour envahir Israël car la totalité des combats a eu lieu au Liban, l’objectif des mollahs reste le Liban. De là, ils lancent des attaques contre leurs ennemis et les destructions affligées à ce pays leur servent de prétextes pour nourrir leur discour anti-américain.

Le Liban comme Israël ne sont que des instruments pour radicaliser le discours politique des gouvernements arabes de la région. Nous ne pouvons que confirmer les soupçons du quotidien allemand. « Il ne fait plus de doute qu’en armant le Hezbollah, l’Iran cherche à devenir la puissance dominante du Proche-Orient », écrit le même quotidien allemand.

« Ce sont les occidentaux qui seront les plus visés, car l’Iran ne se contente pas de maîtriser ses propres gisements pétroliers et il projette d’imposer son contrôle sur le pétrole des pays arabes » ; ajoute le quotidien Die Welt. Dans cette tache, il est aidé par la Russie qui veut chasser les Américains et étendre sa propre domination sur cette région et devenir l’allié privilégié et industrialisé des pays arabes radicaux.

Le Hezbollah est l’arbre qui cache la forêt. L’objectif est de radicaliser et islamiser les pays musulmans du Moyen-orient mais aussi de l’Afrique du Nord. Ce sont les occidentaux qui sont visés et leur empressement à satisfaire les mollahs et à les qualifier d’élément de stabilité apporte aux mollahs la confirmation que leur stratégie est la bonne.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + :
- Le fil conducteur entre l'Iran, l'Irak et la guerre au Liban
- (15.08.2006)

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