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La guerre du Hezbollah «en Iran»
30.07.2006

Les activités terroristes du Hezbollah au Liban et le soutien inconditionnel des dirigeants de la république islamique d’Iran ont développé un tel sentiment de haine et de colère au sein de la population iranienne que même les journaux iraniens ont traité du sujet pour sortir de la ligne officielle qui affirme que les Israéliens qui sont des lâches et n’ont pas le courage de tenter une offensive terrestre.



Ainsi dans le courrier des lecteurs du AFTAB é Yazd (Soleil de Yazd), un lecteur demande quels sont les liens que l’Iran entretient avec Nasrallah pour que sa photo soit placardée un peu partout. Un second lecteur s’insurge contre les affirmations officielles qu’il estime intentionnellement fausses et veut qu’on lui explique cette offensive théoriquement impossible…

Dans un autre journal, on peut lire que le coût de la reconstruction du Liban sera encore à la charge de l’Iran qui a sans doute mieux à dépenser à l’intérieur du pays. Dans le courrier des lecteurs de celui-ci, une personne écrit que Nasr Allah se cache avec ses hommes derrière les libanais qui risquent leur vie à leur place. Et enfin on a pu lire l’interrogation de nombreuses personnes au sujet de l’utilisation de la terminologie « nos enfants » à propos des combattants du Hezbollah par la télévision nationale iranienne dans ses reportages depuis Beyrouth : un lecteur compare cela à l’usage de l’expression « our boys » par les Américains, mais rajoute que les Hezbollahis (membres du Hezbollah) ne sont pas des « Iraniens » !!!!

Après 28 années d’efforts pour palestiniser et arabiser les Iraniens... il semblerait que les mollahs aient encore récolté un zéro pointé comme d’habitude. Déçu par les réactions populaires, le régime des mollahs s’est lancé dans un projet capable de mobiliser la jeunesse derrière le Hezbollah !

La première coupe de football baptisée « Coupe Nasrallah » se déroule actuellement à Téhéran sous le haut patronage du maire, le milicien Ghalibaf (que l’on soupçonne de diriger le réseau de distribution de la drogue de Téhéran). La finale devra avoir lieu le jour de l’Aïd Fêtr. Selon le maire de Téhéran, le Hezbollah prendra ainsi conscience qu’à chaque instant la jeunesse sportive iranienne pense au Hezbollah et lui apporte son soutien.


On ne sait s’il faut en rire ou en pleurer mais au comité de rédaction d’IRAN-RESIST les avis sont partagés !

[Recherche Par Mots Clefs : Mieux vaut en rire qu’en pleurer ! ]

La réaction du régime !

En réaction à ce qu'avaient publié divers journaux (et surtout l'Aftab de Yazd), qui donnaient la parole au peuple iranien, le journal gouvernemental du Keyhan [1] a ouvert sa tribune à l'organisation des «familles des martyrs».

Cette organisation qui est une émanation des Gardiens de la révolution s’est étonnée que l’on laisse les gens s’exprimer ainsi. Quant au AFTAB Yazd qui avait consacré la totalité de ses colonnes à ce sujet et dans lequel on ne trouvait personne pour défendre le Hezbollah, il vient purement et simplement d’être qualifié d’organe de propagande sioniste.

Dans Keyhan, on lit entre autres que la parole doit être donnée uniquement à «ceux qui défendent les opprimés qui eux-mêmes sont les porte-étendards de l'islam»… Selon Keyhan, «la censure aurait dû jouer son rôle».

« Famille des martyrs » demande que l’on fasse dorénavant preuve de solidarité avec le cheikh Nasrallah et son organisation et que ceux qui s’y opposent en subissent les conséquences. Cette annexe des Pasdaran demande que l’on ne laisse plus publier de tels « mensonges sionistes » !

-  En réalité le mot sioniste est employé pour créer l’illusion que AFTAB é Yazd est anti-islamiste, ce qui n’est pas le cas. AFTAB é Yazd, comme l’ensemble de la Presse Réformatrice est un leurre. Ce journal ainsi que les autres n’ont jamais condamné le terrorisme islamique ou les propos anti-sémites ou négationnistes du régime et de Ahmadinejad... | Décodages de cette Presse, de sa raison d'être et de ses objectifs |.

L’utilisation du mot sioniste laisse présager que le régime entend donner une suite médiatique à cette affaire... | décodages |.

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[1* Keyhan de Téhéran : Surnommé le journal des tortionnaires, est dirigé par un certain Hossein Shariat-Madari, dit Hossein Jénaghi ou Hossein, casseur de nez. Il tient ce surnom de son activité préférée : casser le nez des prisonniers d’un coup de tête pour leur souhaiter la bienvenue. Activité charitable et islamique qu'il exerçait quand il était « magistrat » la Prison d’Evine.