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Jacques Chirac préconise le Dialogue avec le Hizbollahistan ! [décodages]
28.07.2006

Quelle sera l’attitude de la France (et in extenso de l’Europe) vis-à-vis de l’Iran ? De ce choix dépendra l’avenir de l’Iran, mais aussi celui du Liban, peut-être celui de la Syrie et très certainement celui de l’Irak.



Nous avons été agréablement surpris par les analyses d’Olivier Roy dans son article dans le Monde et oh combien déçus par sa conclusion si conforme à la ligne officielle de la politique étrangère française et celle-ci semble immuable et gravée dans le marbre. Car au-delà de l’entendement, même un Olivier Roy n’arrive pas à couper le cordon ombilical qui relie les chercheurs à l’état, la presse à l’Elysée. Magie de l’informatique, nous avons soumis « L’Iran fait monter les enchères » à une analyse par mot clef et oh surprise, le texte sacré nous a livré ses secrets et le secret immuable de l’immobilisme de la diplomatie française et de ses chercheurs.

Analyse par mot clef. Le texte d’Olivier Roy ne comporte pas les mots « terroriste » ou terrorisme. Roy y parle longuement du régime des mollahs, de la Syrie, du Hamas et du Hezbollah, et pas une seule fois, le terrorisme n’est évoqué. Par ailleurs, Olivier Roy insiste sur un concept saugrenu que nous avons rencontré dans un récent article de Delphine Minoui et encore aujourd’hui dans un article de Barah Mikaïl (l’expert Halal) : il s’agit du nationalisme chiite ! Une sorte d’Hétérosexualité homosexuelle ! La ressemblance des raisonnements entre la très ignorante Delphine Minoui, Olivier Roy ou Bara Mikaïl est frappante, voilà trois personnages proches du Quai d’Orsay, qui nous révèlent la complicité de l’Iran dans tous les foyers de crise au Moyen-Orient et chacun évite de citer le mot « Terrorisme », mais tous ne voient qu’une seule possibilité : le dialogue.

Ces articles sont l’œuvre d’une seule institution, la diplomatie française, et au gré des auteurs, nous avons droit à des prestations différentes, brillante avec Olivier Roy, désincarnée avec Barah Mikaïl et médiocre avec Delphine Minoui qui a montré le niveau de son incompétence dans son article d’aujourd’hui, où d’un paragraphe à l’autre elle se contredit.

Pour toutes sortes de raison, il est préférable de prendre à témoin Olivier Roy car il a livré avec brio le message présidentiel dont nous avons lu des extraits dans le Monde, le même quotidien qui a publié le texte d’Olivier Roy. Nous y avons appris le choix du président de la république française vis-à-vis de l’Iran : le dialogue. Par bonheur, nous avons eu la lumineuse idée du publier, hier sur ce site, un texte du Général de Gaulle et son analyse du Moyen-Orient.

Il est frappant de constater à quel point, les français d’aujourd’hui n’ont aucune connaissance de cette région et à quel point les décideurs français, chercheurs, politiciens ou journalistes, négligent la réalité objective de la géopolitique : cette science qui lie les évènements, la réalité immuable géographique et analyse l’interaction des alliances entre les états.

En France, la diplomatie est un domaine réservé, c’est pourquoi les dernières déclarations du président dans Le Monde ont de quoi nous effrayer  : le président reconnaît la nécessité d’abolir la géopolitique et d’étudier les problèmes au cas par cas. Voilà une bonne nouvelle pour les mollahs qui ont depuis longtemps saisi l’importance des alliances géostratégiques dont le modèle le plus efficace semble être l’Alliance Iran-Russie élargie au Venezuela, une alliance qui risque de se développer rapidement et surprendre plus d’un état européen.


Le Monde : La Syrie doit-elle et peut-elle peser sur cette situation au Liban ?

Jacques Chirac : Je serais tenté de parler d'abord de l'Iran, dont la position est encore plus importante que celle de la Syrie. Il y a le problème nucléaire, et puis il y a l'Iran dans la région, et je pense qu'il ne faut pas mélanger ces deux questions… (sur le plan régional – ndlr) On reconnaît ce qui est légitime : le droit de l'Iran à défendre une position dans la région… Par ailleurs, dans le conflit actuel, l'Iran a une part de responsabilité. Les informations dont nous disposons prouvent que des armements sophistiqués et des financements sont envoyés par l'Iran, via vraisemblablement la Syrie, au Hezbollah. C'est un problème. Mais on peut discuter avec l'Iran. Je voudrais vous rappeler que lors des élections au Liban, il y a eu une période où l'on s'est demandé quelle serait la réaction du Hezbollah à l'égard de ces élections. Seraient-elles contestées ? Nous avons eu à cette époque des contacts avec l'Iran. Et je suis obligé de noter que l'Iran a été plutôt coopératif.»

Incroyable non ? C’est donc avec la bénédiction de la France que le Liban, son ami, a été livré au Hezbollah. C’est donc là la clef de cette trahison qui a conduit à la légitimité politique d’un mouvement terroriste créé et financé par les mollahs. La suite découle de source : la France ne condamnera jamais le Hezbollah pour terrorisme et par conséquent, il en sera de même pour le régime des mollahs. Evidemment, le Liban c’est fini. Il ne sera plus libre tant que le régime des mollahs sera au pouvoir.

Il y a 26 ans jour pour jour s’éteingait en Egypte un homme qui a modernisé l’Iran, libéré les paysans du servage, aboli la féodalité de la noblesse terrienne et du clergé, continué l’œuvre de la laïcisation de la société iranienne, créant ainsi une dynamique de modernité laïque et anti-cléricale en Iran qui allait donner naissance à une société tolérante et ouverte. Parallèlement, l’Iran assurait les intérêts de l’occident dans le Golfe Persique et il n’y avait aucun chantage nucléaire ou terroriste dans cette région. Jusqu’au bout il crut que l’occident ne le laisserait pas tomber car il savait que la chute de l’Iran serait synonyme de l’avènement d’une grande terreur (ce sont ses propres mots) en Iran et dans la région. L’histoire lui donne raison. Hier sur ce site, nous avons eu le bonheur de citer le Général de Gaulle qui appelait à soutenir le camp des modérés pour ne pas permettre aux Russes de s’installer dans la région. 29 ans plus tard, son successeur autoproclamé tend la main aux extrémistes, aux terroristes et aux Russes pour une approche « multi-ploaire ». Adviendra ce qui doit advenir quant on trinque avec le diable.


Q. Pensez-vous que le déclenchement de la crise, le 12 juillet, porte la marque de l'Iran ?

Je ne veux accuser personne…


Q. Quelle est la responsabilité de Téhéran ?

La situation au Liban et le nucléaire sont deux dossiers séparés et qui doivent être traités comme tels. L'affaire du Moyen-Orient est tout à fait différente.


Q. Vous paraît-il toujours inopportun de qualifier le Hezbollah d'organisation terroriste ?

Ce n'est pas au moment où l'on veut essayer d'avoir un retour du Hezbollah, si c'est possible, au sein de la communauté libanaise et sa transformation en un parti politique qu'il faut soulever des questions de cette nature.

Le Liban n’existe plus et n’existera pas tant que de tels propos seront prononcés en France. Que nos lecteurs Libanais ne nous en tiennent pas rigueur, le jour où le Shah d’Iran quitta l’Iran, ce pays cessa d’exister pour devenir un état hors la loi. L’Iran, le Liban, l’Irak, partout c’est Hezbollahistan.

Le dialogue est entre la France et les mollahs et comme l’a dit si bien le président de la république, on ne parlera pas des sujets qui fâchent et dans le lot on peut inclure les droits de l’homme, les droits du Hezbollah, la souveraineté du Liban, la répression en Iran, le Hamas…

Pour agrémenter le dialogue, on parlera de coopération économique avec les banquiers du Hezbollah. Le dialogue ne sera pas sur le Liban car au mieux, il y aura un processus de légitimation du Hezbollah, mais détrompez-vous, amis Libanais, le mot Dialogue signifie seulement la reprise du Business. A la veille, d’une résolution onusienne pour contraindre l’Iran à se soumettre à ses engagements vis-à-vis du TNP et de l’AIEA, Chirac envoie un signal encourageant aux mollahs  : il n’y aura pas de sanctions mais du dialogue !

Explications. Concernant les ingérences du Hezbollah dans la vie politique Libanaise et la menace que cette organisation terroriste représente pour ce pays et ses voisins, le président refuse de sanctionner cette organisation terroriste et affirme : «Ce n'est pas au moment où l'on veut essayer d'avoir un retour du Hezbollah… qu'il faut soulever des questions de cette nature».

Jacques Chirac se montre intransigeant avec le FN qui pourtant est loin d’égaler les performances du Hezbollah. Et l’on se souvient de sa répugnance à fréquenter Jörg Haider! Pourtant Haider a été sanctionné par l’Europe. La condamnation du Hezbollah pour terrorisme serait également une mesure justifiée. Si le président s’y refuse, c’est bien parce que toute condamnation du Hezbollah conduira à une condamnation des mollahs, entraînera fatalement des sanctions qui mettront fin au business lucratif avec l’Iran.

Contrairement au président de la république qui semblait vouloir adresser un message privé aux mollahs par son intervention dans le Monde, nous pensons que la situation au Liban et le nucléaire sont deux dossiers liés et qui doivent être traités comme tels. Sinon, comme le prédisait le Général de Gaulle, les extrémistes et les Russes vaincront. La région sera déstabilisée durablement, le transit du pétrole sera perturbé et viendra le temps du chantage énergétique russe. Ce sera l’ère de la grande terreur comme le prédisait le Shah d’Iran, cet ami de l’occident, il y a un quart de siècle, quand
l’Iran existait encore.

[Recherche Par Mots Clefs : Chirac]

[Recherche Par Mots Clefs : Hezbollah ]

NB. Le président et son ministre des affaires étrangères affirment à tout bout de champs : L’Iran est une ancienne civilisation, un grand pays.

Mais l’Iran dont vous parlez a cessé d’exister quand la France a fourni un avion à Khomeiny pour y aller et détruire cette civilisation. Tâchez de vous en souvenir, les Iraniens tiennent pour responsable ce pays et le criminel que fut Khomeiny.