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Quoi de neufs chez les Mollahs : de Vraies-Fausses Rumeurs !
15.08.2005

Mohsen Rezaï, ex-commandant des Gardiens de la Révolution, est le patron d’un site d’information du nom de Baztab : Résonances. Le site prétend être un puissant organe de presse d’investigation et publie régulièrement des informations de premier ordre. En vérité Baztab est un organe de diffusion de Vraies-Fausses Rumeurs.



Par son intermédiaire, le régime diffuse des faux débats afin d’alimenter les spéculations sur les futures évolutions du régime. Le maître mot de cette opération est « Fausse Piste » : L'outil est parfait : la rumeur se nourrit de spéculations. Le dernier de ces Résonances est :
- « Le nouveau président de l’Iran snobe son rival électoral Rafsandjani » !

Rafsandjani est incontestablement le maître de cette république. Il est cordialement détesté par les Iraniens, mais il a inventé la Rafsandjani-phobia. Chacun connaît son degré d’adaptabilité aux évènements, sa fourberie, sa cruauté, sa rapacité. Les Iraniens savent qu’il est prêt à tout pour conserver son pouvoir qui s’exerce dans les coulisses. Il est rentré dans la course présidentielle pour créer un mot d’ordre populaire de Tout sauf Rafsa....

Rafsandjani est certes jalousé à l’intérieur du régime, mais c’est lui qui a fait admettre Khamenei au poste de Guide Suprême. Khamenei (qui lui doit sa nomination comme guide Suprême [1]) est une marionnette savante entre les mains expertes de Rafsandjani. Ce dernier contrôle tout et tisse un réseau à multiples ramifications.

Tantôt c’est lui qui choisit comme dans le cas de Khatami [2] et tantôt c’est l’autre qui choisit comme dans le cas d’Ahmadinejad. Khatami aussi en son temps prétendait s’opposer au clan des « conservateurs », clan mené à ce moment-là tambour battant par Rafsandjani.

La véritable qualité de ce régime est sa capacité de renouvellement. Cette tâche est dévolue à l’Institut des Etudes Stratégiques de Saïd Hajarian, un autre homme de l’ombre du régime qui est également le père des Renseignements du régime le Vevak. Du point de vue de l’Institut des Etudes Stratégiques, il est préférable d'humilier publiquement Rafsandjani afin de « satisfaire le mécontentement populaire » !

Il perd aux élections ! il est accusé de corruption -un euphémisme à la puissance d'un million- ! Ses fils -accusés de corruption!- sont chassés de leur poste ! Il est snobé par « le nouveau président » !

Malheureusement, personne ne croit ces allégations et les Iraniens continuent de croire que ces hommes en turbans et les voyous en tenue paramilitaire (les pasdarans) travaillent main dans la main pour piller l’Iran. C’est la raison de ce surcroît d’activité pour le site Baztab et ses clones comme Rooz, Gouya, Iranian.com :
une déficience de crédibilité !

Il faut convaincre les Iraniens et surtout arriver à diffuser ces Fausses Rumeurs au-delà des frontières iraniennes afin de laisser croire à une faiblesse du régime et à sa division interne. Quels avantages peuvent en tirer les mollahs ?

- Diviser les opposants et les américains adversaires du régime en deux groupes dont l'un pourrait être tenté de s'allier à des supposés dissidents du régime.
- Conforter les alliés du régime (comme l’UE) qu’il finira par évoluer.

Comme dans le cas des négociations nucléaires, le but n'est pas d'aboutir à un accord mais de gagner du temps tout en poursuivant secrètement d'autres objectifs.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

[1À la mort de Khomeiny, les hauts responsables du régime se sont réunis pour décider de sa succession. Peu avant sa mort, Montazéri avait été écarté par Khomeiny, mais il restait le plus qualifié d’entre tous. Certains penchaient pour une solution différente et voulaient créer un Conseil (de trois ayatollahs) qui assumerait le rôle du Guide de la Révolution. Rafsandjani a falsifié avec l’aide d’Ahmad, le fils de Khomeiny, un testament dans lequel Khomeiny avait nommé comme son successeur Khamenei. La participation d’Ahmad a été décisive car ce dernier était le secrétaire particulier de Khomeiny. Khomeiny dictait ses ordres et Ahmad transcrivait : ainsi la totalité des documents attribués à Khomeiny vers la fin de sa vie avaient été rédigés de la main même de son fils Ahmad. Hojjat-ol-Eslam Rafsandjani (il n’est pas ayatollah) et Ahmad ont rédigé « le nouveau testament » au moment même où on s’acheminait vers la Création du « Conseil à trois ». Le texte stipulait que le fondateur de la République Islamique avait choisi Khamenei. Ce qui fit clore les débats et plaça un homme mou du giron de Rafsandjani à la fonction suprême de la république des mollahs.

[2Rafsandjani, actuel Chef du Conseil de Discernementest sous mandat d’arrêt International (depuis 1997) suite à l'affaire de la Tuerie du MYKONOS en 1992 (du nom d'un Restaurant Berlinois). Le mandat d'arrêt international de l'interpol empêche ce dernier de voyager hors d'Iran et de ce fait, il est réduit à occuper des fonctions occultes. Il ne fait aucun doute que l'approbation de la candidature de Khatami à la présidence n'avait pas été sans rapport avec les sanctions internationales contre Rafsandjani. Entre autre, l'étiquette politique du Khatami a donné un éclat politiquement correcte à la république islamique qui n'avait eu nul besoin de cette condamnation humiliante de Rafsandjani.

Selon le Ministère allemand des Affaires Etrangères, le jugement rendu en avril 1997 dans le procès relatif à l'attentat du restaurant Mykonos, dans le cadre duquel un tribunal de Berlin a constaté que les autorités iraniennes avaient été impliquées dans un autre attentat perpétré en 1992, a déclenché une crise prolongée. Il a fallu attendre 2000 pour que les relations retrouvent une base solide. La visite du Président Khatami en Allemagne en juillet 2000 a entraîné une augmentation sensible du nombre de visites dans chacun des deux pays.
- Source : Auswäertiges- Amt
- Rafsandjani, Maître absolu de la République Islamique.