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Iran nucléaire : Paris confirme nos craintes
15.07.2006

Dans notre article consacré à la diplomatie française, nous évoquions le choix que ce pays doit faire dans la crise iranienne. Nous pensions que la France devrait renoncer au rêve de devenir le partenaire stratégique de l’Iran et choisir entre les Etats-Unis ou la Russie qui sont les seuls à pouvoir prétendre jouer ce rôle.



Il semblerait que nous n’avons pas été loin de la vérité, à peine l’article était-il publié que nous apprenions des nouvelles de provenance de Téhéran confirmant notre théorie. La distance observée par la France et son peu d’empressement à condamner les liens entre les mollahs et le Hezbollah sont motivés par l’offre qui vient d’être faite à la France par la république terroriste mais commerçante des mollahs.

En effet, nous venons d’apprendre que Gholam-Ali Hadad Adel, le président du Parlement Islamique, a affirmé que «l’Iran est totalement disposé à un élargissement de ses relations économique et scientifique avec la France». En d’autres termes, la république terroriste mais commerciale des mollahs propose à la France de devenir son possible partenaire dans un domaine de technologie de pointe… Devinez lequel !

Au cours d’un entretien avec Bernard Poletti, ambassadeur français en Iran, Haddad Adel a évoqué les liens profonds, historiques et culturels qui unissent la République Islamique d’Iran à la France. Vous vous souvenez de Neauphle-le-Château, de Giscard d’Estaing, d’Eric Rouleau ou Jean Daniel, les amis médiatiques de Khomeiny… Haddad Adel a souligné que ces liens pouvaient constituer une base solide à un élargissement des relations dans divers domaines entre les deux pays.

Evoquant la position importante de la République Islamique d’Iran dans la région, le président du parlement des mollahs a précisé les possibilités d’investissement dans différents domaines et a rappelé que la République Islamique d’Iran bénéficie d’atouts comme une forte population et constitue un marché particulièrement porteur pour les investisseurs. Cependant, cette offre « généreuse » a un revers, la France ne peut devenir un allié stratégique sans contrepartie. Hadad Adel a évoqué les obstacles dressés par les Etats-Unis, rajoutant que la République Islamique d’Iran n’avait jamais représenté un danger pour les autres pays (même pas pour Israël, les Etats-Unis ou la France qui a un otage en Iran) ! Selon le doux Haddad Adel, ce pacifisme de la République islamique semble échapper aux Américains ! Eh bien, voilà des propos qui tombent à pic, après les menaces de Ahmadinejad, le nouveau procès de Lherbier et la crise internationale provoquée le Hezbollah, les troupes d’occupation du Liban, créées, financées et équipées par nos mollahs !

Surpris par l’animosité inexplicable des Américains, le pacifiste président du Parlement des mollahs a, très naturellement, espéré que grâce aux efforts des responsables iraniens et français, les obstacles américains seront écartés afin de permettre que les relations entre Téhéran, Paris et l’Union Européenne atteignent le niveau souhaité.

Pour sa part, Bernard Poletti, l’ambassadeur français en Iran, soulignant à son tour les liens culturels et historiques liant les deux pays, a souhaité que cet héritage (l’aide fournie par la France à Khomeiny et ses amis) ait des effets importants sur l’élargissement des relations dans d’autres domaines et plus particulièrement technique, scientifique et économique.

Bernard Poletti a également précisé que la France était actuellement le 3ème partenaire économique de l’Iran et il a espéré que, grâce à des efforts menés conjointement (contre les américains), la France devienne le premier partenaire économique de l’Iran.

Comme toujours la France fait le plus mauvais choix dans ses relations avec les mollahs, espérant devenir le premier partenaire des mollahs. Cependant, au risque de paraître insolents et manquer de respect au chef de l’état français, nous nous permettons de rappeler que seul l’allié stratégique d’un pays peut être son premier partenaire.

La France ne dispose pas d’une relative indépendance énergétique, de la puissance militaire nécessaire et d’un vaste réseau de bases militaires répandues dans la région pour prétendre à ce rôle d’allié stratégique et la remarque est évidemment valable pour l’UE. La diplomatie française a uniquement la possibilité d’être un partenaire circonstanciel pour les mollahs, un allié capable de focaliser ses efforts pour réduire l’embargo décrété par les Etats-Unis contre les mollahs pour les empêcher d’acquérir des produits à double usage (civiles et militaires).

A nouveau, Paris se place dans le camp des mollahs, prêt à leur livrer des produits à doubles usages. Il est urgent de s’inquiéter et s’il le fallait rappeler au chef de l’Etat qu’il continue à faire le jeu des mollahs et qu’en échange, la France ne pourra jamais devenir le partenaire n°1 de l’Iran, mais son complice.

Comment ne pas s’inquiéter quand nous lisons dans les communiqués de presse de la diplomatie française qu’elle continue à espérer que les négociations en cours entre Téhéran et l’Union Européenne sur l’utilisation à des fins pacifiques de l’énergie nucléaire par Téhéran puissent déboucher sur un résultat positif ?

Ces communiqués précisent que la France espère que les relations entre l’Union Européenne et la République Islamique d’Iran pourront atteindre, une fois cet «obstacle» levé, un niveau satisfaisant les deux parties !

Encore une fois, Paris a fait le plus mauvais choix. La France continuera d’œuvrer pour le « dialogue », neutralisant tous les efforts pour restreindre la puissance régionale des mollahs exercée en Irak et au Liban grâce aux réseaux terroristes de ces derniers. L’ensemble des déclarations du président Chirac à propos du Liban n’était que pure politesse. La France s’engage à neutraliser toute action contre l’Iran (ou contre le Hezbollah) en se montrant extrêmement procédurière.

D’ores et déjà, Douste-blazy a été le premier officiel européen à entériner la date de réponse proposée par les mollahs, discréditant ainsi le calendrier commun des 6 et l’urgence d’un transfert vers le Conseil de Sécurité. Viendront ensuite la recherche d’un consensus, d’une unanimité au Conseil de Sécurité, des efforts cachés pour reprendre le dialogue et parallèlement les voyages organisés d’investisseurs français en Iran.

Tant d’efforts sympathiques pour les mollahs qui ne changeront pas la réalité implacable des faits : la France ne peut prétendre devenir le partenaire N°1 de l’Iran car elle n’a pas la capacité d’être son allié stratégique et ce uniquement parce que la France ne possède pas de bases militaires dans la région et n’en possèdera jamais. Par sa politique, elle contribue seulement à renforcer l’Alliance Iran-Russie, le pire ennemi de l’Europe.

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