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Cholera : La Guerre des chiffres
12.08.2005

En règle générale, les chiffres admis par les autorités de la République Islamique ont un contenu politique.



Les chiffres officiels avancés ces jours-ci pour la contamination par le choléra ne sont pas fiables et peuvent cacher le malaise du régime à pouvoir endiguer une maladie que le régime du Shah avait réussie à faire disparaître définitivement.

Le problème posé par le Sida et les statistiques publiées par les mollahs est un bon exemple de la gestion des maladies ou des épidémies en Iran.

Selon les mollahs, le nombre d’Iraniens atteints du sida était de 16 cas en 1995 grâce à la supériorité des valeurs et des règles en vigueur sous le régime de la République Islamique.

Ces chiffres avaient été confirmés par le responsable de l’Organisation Mondiale de la Santé en Asie. Peut-être les largesses des mollahs avaient provoqué la livraison de cette attestation qui a laissé cette maladie progresser en Iran.

L’approche des autorités de la République Islamique est moins manichéenne en 2005 : les mollahs reconnaissent 390 cas de sida pour 9751 hommes et 514 femmes séropositifs.

Les observateurs indépendants considèrent que ce chiffre est très fantaisiste.

Le corps médical iranien avance les chiffres de 40.000 à 60.000 personnes atteintes. Ils estiment que ce chiffre dépassera les 500.000 dans moins de cinq ans.

En juin 2002, le conseiller de l’organisation de la transfusion sanguine en Iran a déclaré qu’il y avait dans le pays 1,2 million de toxicomanes, en précisant qu’approximativement 10% d’entre eux (soit 120.000 personnes) étaient séropositifs. Ce chiffre semble être plus proche de la réalité que d’autres chiffres officiels annoncés.

Dans la ville de Chiraz (sud de l’Iran), des tests de dépistage du sida effectués sur 7879 enfants ont révélé 85 cas de séropositivité (un peu plus de 1% des enfants ayant subi le test sont séropositifs).

Etant donné que ces enfants n’avaient pas fait l’objet de transfusion sanguine, on peut supposer qu’ils ont été contaminés par au moins un de leurs parents. En considérant ce groupe d’enfants comme un échantillon de la population et en effectuant une extrapolation à l’échelle de la population iranienne, on peut supposer qu’il existe en Iran entre 50.000 et 100.000 enfants atteints par le virus du sida.

Le corps médical iranien avance le chiffre d’au moins 1000 cas de contamination par mois à travers le pays.

Plus probablement, il y a à travers le pays plus de 11 millions de toxicomanes dont une majorité entre 9 et 25 ans : soit près de 15% de la population.

Sur ces 11 millions, 500.000 se droguent par voie intraveineuse (le crack est la drogue la plus répandue parmi les jeunes). Ainsi, l’utilisation des seringues contaminées est devenue l’une des voies de transmission les plus courantes du sida en Iran.

Un autre vecteur de transfusion est la prostitution. Dans un système d’apartheid sexuel imposé par la République Islamique, la prostitution occupe une place particulière. Selon une source officielle à Téhéran, on avait recensé en 2002, 90.000 prostituées dans les rues ou dans les 250 bordels connus de la capitale. Ce chiffre a connu un accroissement de 635% en 2004.

Le commerce est international et des milliers de filles et de femmes sont vendues à l’étranger pour l’esclavage sexuel principalement dans le Golfe et au Pakistan. La prostitution ne concerne pas uniquement les femmes mais aussi les jeunes garçons - le tarif s’un garçon de 12 ans est de 5 € à Téhéran-. Le chef du bureau d’Interpol pense que ce type de commerce est l’un des plus lucratifs aujourd’hui en Iran.

Cette activité criminelle est menée avec l’assentiment et même la participation des juges pour enfants, des responsables de centres d’accueil d’enfants fugueurs, les responsables des orphelinats, des mollahs et des pasdaran influents. La pauvreté, les restrictions familiales ou la toxicomanie des parents incitent les enfants à fuguer et ils tombent dans ces réseaux de trafics humains. Les chiffres du sida liés à la prostitution sont inconnus mais on peut estimer que la contamination est très importante car les autorités occultent l’existence de ces réseaux et refusent de recommander l’usage des préservatifs.


- En règle générale, les chiffres admis par les autorités de la République Islamique ont un contenu politique.

Un autre exemple d’information occultée par l’oligarchie formée par les mollahs et les pasdaran est l’approvisionnement en sang durant la guerre Iran-Irak. Dans les années 80, la France a vendu ses stocks de sang contaminé aux mollahs.

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