Dans les constructions (modernes) iraniennes on utilise une ossature en poutrelles d’acier. Cette technique de construction est généralisée et elle n’est pas uniquement réservée aux grands buildings : hors construction traditionnelle, les poutrelles d’acier servent à la construction immobilière de tout type de logement y compris les villas d’un ou deux niveaux.

Bigdeli, un des membres du comité de pilotage des constructions et de l’habitat en Iran s’est plaint que le prix de la poutrelle se soit accru de 110% en 40 jours, soit un doublement du prix en presque un mois. Qu’un responsable d’un organisme patronal se plaigne n’a rien d’étonnant, c’est même le contraire qui le serait, mais ce qui est plus intéressant c’est que cet homme a clairement mis en cause la politique du gouvernement d’Ahmadinejad. II a dit en effet que cela était la conséquence d’une conduite politique erronée du cabinet d’Ahmadinejad en prévenant le président que la poursuite de sa politique allait entraîner de très forts licenciements dans le secteur de la construction.

Bigdeli s’est aussi plaint que certains petits composants électriques domestiques aient vu leurs prix s’envoler de 400% en un trimestre. Il a dit que cela passait peut-être plus inaperçu du fait que les interrupteurs n’entrent pas pour grand chose dans le prix d’un immeuble mais que cela n’était pas une raison pour ne pas réagir au niveau du gouvernement.

La sortie de ce responsable et son cri d’alarme au sujet des licenciements massifs à venir interviennent au moment où Ali Movidi, rapporteur d’une des innombrables commissions du Parlement islamique, et lui-même proche d’Ahmadinejad, a indiqué que les chiffres du chômage publiés par le ministère du travail étaient loin de la réalité. Selon Movidi « annoncer qu’il n’y a que 12 à 15 % de chômeurs en Iran est suffisant pour que la population iranienne ne fasse plus confiance et doute de tout ce que peut annoncer le gouvernement en matière de justice sociale ».

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