Le capitaine de l’équipe de foot iranienne au mondial, Ali Daei vient de joindre sa voix à celles des dirigeants de la république islamique.

Selon ce joueur, l’interdiction de l’accès des stades aux Iraniennes est un sujet strictement interne à l’Iran et personne n’a le droit de s’en inquiéter hormis le peuple iranien. S’exprimant à l’issue de la cérémonie d’ouverture, Daei a dit : «chacun a ses lois et sa culture, les USA sont différents de l'Iran et nous avons nos propres croyances».

Daei qui est un vétéran de déjà 37 ans a ainsi précisé qu’il ne voudrait pas que sa femme entre dans un stade, qu’il aimerait bien revoir les lois mais que les terrains de football sont trop chahutés pour les femmes. Essayant de se reprendre devant des journalistes outrés dont de nombreuses femmes, Daei a alors expliqué : «je voudrais bien que l'on assouplisse l'interdiction pour que les femmes puissent entrer dans les stades mais comme je respecte trop la femme et au vu du climat des stades, je ne pense pas que le moment soit bien choisi».

Lorsque des journalistes peu au fait de ce qui se passe en Iran lui ont demandé de raconter ce qu’il y avait comme danger, Daei a justifié ses propos par rapport au fait de ce qui se criait dans les stades, par rapport aux coups portés entre joueurs et que ce n’était pas un spectacle pour femmes.

En Avril dernier, Ahmadinejad dans la perspective de la coupe du monde avait annoncé que cette interdiction faite aux femmes d’aller voir les matchs serait levée mais le guide suprême Khamenei avait opposé son veto. D’ailleurs lorsque l’on reprenait les propos du président iranien sa phrase était ainsi tournée qu’il fallait comprendre que les femmes iraniennes pourraient voir les matchs de la coupe du monde (sous-entendu en Allemagne) et qu’effectivement l’interdiction islamico-iranienne ne risquait pas de pouvoir être appliquée.

 Continuant sa défense du régime de Téhéran, Daei a reproché aux journalistes étrangers de donner une image négative d'un pays islamique à l'Occident et de se tromper dans 99% des cas.

Voici donc un joueur dans la droite ligne du régime des mollahs, un fait qui explique mieux sa position de capitaine à 37 ans et son incroyable longévité dans les matchs internationaux.

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