Population Iranienne
10.07.2005

Le dernier recensement officiel fait état d’une population avoisinant les 69 millions dont 2 millions de réfugiés afghans ou irakiens. Le taux de la croissance de la population a été de 3,6% par an entre 1976 et 1986 aboutissant le rajeunissement de la population. Les statistiques officielles font état de 70 % de la population comme étant en dessous des 35 ans et de 52 % de femmes.

La population iranienne se double tous les vingt ans et l’on estime qu’elle atteindra les 90 millions en 2010. Cette augmentation du nombre des iraniens et aussi sa composition combinée à la haute allure des évolutions internationales sont les raisons majeures qui affaiblissent le pouvoir théocratique, désormais dépassé par les demandes et incapables de survenir aux besoins de plus en plus complexes des iraniens.

Une Mosaïque Ethnique

Comme bien d’autres pays, tels que, la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Espagne ou la Belgique, l’Iran est un ensemble multi-ethnique et multi-confessionnel. Cette population panachée a une longue histoire commune, une véritable identité nationale et un sens aigu du sentiment patriotique qui en font, indiscutablement, un mélange homogène. Perses, azéris, Kurdes, Baloutches, Arabes, Turkemènes, nomades Bakhtiaris ou Ghashghayi, tous se sont côtoyés depuis des centaines d’années, et ont partagé ensemble, une même histoire, des mêmes traditions et la même culture.

Certains mouvements extrémistes de gauche et surtout certains états étrangers n’ont jamais hésité à vouloir tirer profits de la multiplicité ethnique iranienne, mais leurs rêves d’agitation se sont brisés grâce à la solidité des liens culturels entre les Iraniens, très fiers de leurs héritages ancestraux. À titre d’exemple, nous pouvons citer le « Now-rooz », le nouvel an iranien qui est encore célébré sur les terres qui furent jadis iraniennes : en Tadjikistan, à l’ouest d’Afghanistan, en Caucase, dans certaines régions des Indes, dans les régions Kurde d’Irak et de la Turquie et dans la soi-disant République d’Azerbaïdjan.

Alors que les propagandistes Pro-Turques au service du gouvernement Turque s’égosillent à proclamer les « profondes racines turques ! » - « héritage des Mongols » - pour légitimer leurs vues sur l’Azerbaïdjan d’Iran, le même gouvernement Turque interdit, aux Kurdes vivants en Turquie la célébration des traditionnelles festivités de Now-rooz.

L’homogénéité Nationale

Les sacrifices consentis par les Iraniens de toute appartenance ethnique et de toute confession, pour la défense du territoire iranien lors de l’agression irakienne durant les années 1980, sont les preuves les plus réelles de cette homogénéité, cette solidarité nationale, cette identité unique qui défie les siècles et se moque des influences étrangères.

La défense du territoire iranien contre l’agression irakienne a autant plus de valeur qu’elle a définitivement cloué le bec à ceux des pro-turques, des pro-kurdes et les pro-arabes qui se réjouissaient de l’affaiblissement de l’Iran post-révolutionnaire et rêvaient de voir l’Iran se désintégrer sous la pression d’une agression extérieure.

Qu’on évoque les Arabes iraniens qui furent les premiers à arrêter l’avancée des armées irakiennes et ce malgré la faiblesse de leurs moyens et l’absence du commandement (décapité par la révolution) ou qu’on se remémore les légions d’azéris iraniens et de kurdes iraniens qui s’engagèrent pour défendre leur pays et leur culture face à cet ennemi héréditaire d’Iran, les exemples d’actes de bravoure ne viendront pas à manquer.

P.S : République d’Azerbaïdjan

La soi-disant République d’Azerbaïdjan, jadis appelé l’Aran, faisait partie de la Grande Empire Perse jusqu’au milieu du XIXe siècle et elle fut cédée à l’Empire Russe suite à une défaite à l’issue d’une sanglante guerre.

L’Azerbaïdjan est le nom de la province iranienne située au sud de la rivière Aras, qui marque l’actuelle frontière nord d’Iran. Ce nom a été usurpé par Staline et ses alliées pro-turques et imposé à « Aran » dans le but de créer la confusion et asseoir les conditions pour la séparation d’Azerbaïdjan d’Iran du territoire iranien. Une tentative eut lieu à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, mais échoua avec le départ forcé des troupes soviétiques du territoire iranien (par la décision du Conseil de Sécurité). Le départ des protecteurs militaires soviétiques laissa les pro-turques sans défense et ils furent chassés par une insurrection populaire des Azéris iraniens.

Le nom d’Azerbaïdjan ou AZARPADEGAN signifie, le « Bastion ou Temple du Feu ». Dans l’ancienne tradition perse, il était recommandé de bâtir des autels pour « Préserver le Feu (Azar) » , le Feu étant le symbole prométhéen de la vie et de la purification.

À nos jours, aucun autel ou temple n’a été trouvé au nord de la rivière d’Aras et ce malgré les « Méthodes Hautement Scientifiques » du Grand Camarade Soviétique et la propagande permanente pro-turque.

Par contre, au sud de la rivière d’Aras, l’Azerbaïdjan d’Iran est la terre d’Azar, où se concentrent les ruines de vastes temples prométhéens, dont le plus vaste et le plus célèbre demeure à nous jours, le Temple de l’Azargoshassb.