Au cours d’une conférence de presse à Paris, Reza Pahlavi a récusé tout « compromis qui passerait par-dessus la tête de ses compatriotes », et redouté « que l’on oublie la nature réelle de ce régime ».

« Est-ce que vous nous lâchez ? Est-ce que vous êtes du côté du régime, ou est-ce que vous êtes dans notre camp ? », a-t-il déclaré à l’intention des occidentaux, au moment où les Etats-Unis proposent un dialogue avec l’Iran au cas où ce pays donnerait des garanties qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme atomique.

S.M.I Reza Pahlavi a également dénoncé les possibles « garanties de sécurité » que les occidentaux pourraient donner à Téhéran, parlant d’une « assurance de survie » pour le régime islamique.

Il a toutefois souligné que la perspective de dialogue avec les Américains mettait les dirigeants iraniens dans une « position impossible » car « s’ils acceptent, ils auront un gros problème interne, et s’ils refusent, ils auront un gros problème économique » en raison des sanctions internationales.

« Cela met le régime devant un choix perdant-perdant », a-t-il estimé devant le European American Press Club de Paris.

Le fils aîné du dernier Chah vit en exil dans la région de Washington. Il se présente comme favorable à un régime démocratique, dont le peuple iranien déciderait par référendum de sa forme constitutionnelle : une république non-islamique ou bien une monarchie parlementaire laïque.

S.M.I Reza Pahlavi a été reçu mercredi par M. Bernard Debré, député du 15ème circonscription de Paris et M. Edouard Balladur, Président de la commission des affaires étrangères et une quarantaine de députés français à l’Assemblée nationale, avec notamment à l’ordre du jour des discussions sur la crise nucléaire iranienne. Il était accompagné d’une délégation d’experts iraniens et de représentants de l’opposition au régime des mollahs.