Outre les exactions du régime islamique en Azerbaïdjan qui s’est soldé pour lui par de nombreux morts dans les rangs des bassidjis et Pasdaran sur place, les grévistes dans différentes branches des industries et services du pays ont été arrêtés et emprisonnés parfois même avec leurs familles pour faire pression sur eux. Parallèlement, les universités à travers tout le pays sont la proie des flammes et des échanges musclés s’y déroulent entre étudiants et forces de l’ordre. Des slogans hostiles au régime, aux palestiniens et au nucléaire sont régulièrement lancés dans les rues des grandes villes et « taggés » sur les murs. Les unités anti-émeutes du régime sont employées à plein temps et tirent à balles réelles sur les manifestants.

C’est dans ce climat que le mollah Pour-Mohamadi, ministre de l’intérieur d’Ahmadinejad, a convoqué tous les gouverneurs des provinces du pays (les préfets par comparaison avec la France) et qu’il leur a fait part de « ses craintes et terreurs » devant la montée en puissance des manifestations hostiles au régime.

Pour-Mohamadi leur a d’abord dit que « l’ennemi (?) était tapi et tirait profit de toutes les petites choses pour en faire des grandes comme avec l’incident des caricatures ». Toujours face à ses représentants, il s’est inquiété de la solidarité qui se développait entre étudiants, ouvriers et le reste de la population et des liens que celle-ci pouvait avoir avec l’ennemi (?) : « les efforts de l’ennemi (?) sont de relier tous les petits incidents entre eux et ainsi tirer profit des problèmes ouvriers, estudiantins, sociaux, financiers !

NOTE IRAN-RESIST: au passage remercions le ministre de nous faire la liste des problèmes, au moins on sait qu'ils savent qu'il n'y a que des problèmes pour les iraniens, peut être même savent-ils que le problème, c'est eux-mêmes !

Mohsen Rezayi, l’ancien chef des milices religieuses des pasdarans quant à lui s’est plaint que des manifestations anti-gouvernementales aient pu se dérouler notamment au Khouzestan et en Azerbaïdjan mais aussi ailleurs dans le pays, selon lui c’est un signe que les services sont déficients et qu’ils faut les reformer, les développer et les maintenir en alerte de façon permanente pour que le renseignement et le maintien de l’ordre islamique soit toujours gagnant.