Hier, l’agence Ria Novosti avait publié la liste officielle des invités de la République Fédérale d’Allemagne à l’occasion de la Coupe du Monde de Football et le nom d’Ahmadinejad n’y figurait pas. Pire encore citant un responsable du comité d’organisation de la Coupe du Monde, l’agence russe révélait que l’Allemagne n’avait pas souhaité envoyer d’invitation officielle à Téhéran.

C’est pourquoi l’annonce de la mort de Ahmadinejad Senior est parue un peu précipitée. En plus, cette annonce n’a pas été pas du goût de tout le monde. Ni des opposants qui comptaient utiliser l’occasion pour manifester, ni des mouvements occidentaux hostiles à l’homme et à son programme nucléaire ou encore à ses propos sur l’Holocauste et ni à certains dignitaires du régime qui ne tenaient pas à ce que Ahmadinejad puisse donner l’image d’un homme qui a le temps de s’amuser hors de son pays pendant la crise avec l’occident.

À partir de maintenant, et sans se désavouer et annoncer qu’il n’osait plus se rendre en Allemagne, Ahmadinejad pourra dire qu’il porte le deuil, le deuil chiite qui est long, avec des cérémonies les 7e et 40e jours suivant le décès d’une part mais aussi le mois de recueillement qui suit. Et c’est ainsi que le père du président lui aura rendu un service qu’il n’aurait jamais pu faire de son vivant. En effet, Ahmadinejad Senior avait été un père saoulard et violent qui a abandonné sa petite famille alors que Mahmoud était à peine âgé de six ans.

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