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La Russie et l'Iran avancent ensemble
30.05.2006

Dans un de nos articles, nous faisions allusion au voyage d’Igor Ivanov et de sa rencontre avec Larijani, le principal négociateur du dossier nucléaire iranien. Ce matin, on en apprend plus dans la presse russe.



Ivanov, responsable du conseil de sécurité national russe et aussi un des plus fervents partisans du maintien des meilleures relations économiques entre son pays et les mollahs, a regretté que le problème du nucléaire puisse un jour interférer dans les échanges économiques des deux pays.

La république islamique est en effet l’un des premiers partenaires commerciaux de la Russie et son troisième acheteur d’armes au monde. C’est d’ailleurs ce qui motive la Russie de continuer à négocier avec le pouvoir en place à Téhéran pour les emmener à cesser leurs activités d’enrichissement d’uranium.

Selon les divers commentateurs russes Ivanov s’est une fois de plus heurté à un refus de Téhéran, et d’ailleurs au lendemain de cette visite et du «Niet» de Khamenei, Gholam Hossein Elham, le milicien porte-parole du gouvernement d’Ahmadinejad a répété à une parterre de journalistes que « les activités d’enrichissement d’uranium iranien faisaient partie intégrante d’un programme pacifique nucléaire » et que « toute annonce disant que l’Iran stopperait cette activité sera à considérer comme dénuée de tout fondement ».

Certains agences Russes et non des moindres ont annoncé que la Russie ne va pas pouvoir sortir l’Iran de l’impasse dans laquelle ce pays s’est engagé et que Ivanov continue pour des raisons financières à s’opposer à toutes les sanctions économiques qui pourraient frapper Téhéran.

Or, les motivations de Moscou ne sont pas uniquement commerciales puisque après avoir encouragé avec acharnement une négociation bilatérale Iran-USA, les Russes font preuve d’une mauvaise foi à toute épreuve en faisant désormais l’éloge de la proposition Européenne. Ivanov a même déclaré que « les espoirs russes ne sont pas encore envolés », malgré le refus de l’Iran d’accorder sa confiance aux propositions des trois pays européens (UE3) !

Moscou sait très bien que les mollahs refusent cette solution car elle ne peut leur accorder des Garanties de sécurité qu’ils exigent de la part des américains. Les Russes et les mollahs parlent le même langage et il ne fait plus aucun doute qu’ils agissent en se consultant régulièrement pour agir en harmonie.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir plus :
- Les 4 défauts de la proposition Européenne
- (21.05.2006)

Pour en savoir plus sur IRAN-Russie :
- Derrière l’Iran, la Russie attend son heure de retour
- (30.05.2006)

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