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Iran : Femmes battues et humiliées publiquement
13.05.2006

Une fois de plus une lettre fait l’actualité, il faut croire que du côté de Téhéran on aime bien écrire, ce qui d’un strict point de vue littéraire est louable, si ce n’est que la teneur des missives est toujours d’une indigence et d’un niveau regrettable.



Le mollah Khaz’ali, représentant de Khamenei (Guide Suprême de la révolution islamique) et accessoirement en charge des infrastructures terroristes, a donc pris sa plus belle plume pour écrire aux responsables des forces de maintien de l’ordre islamique et tout particulièrement au chef des pasdarans pour leur demander de prendre des mesures draconiennes à l’égard des femmes qui ne respectent pas les codes vestimentaires religieux. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des responsables écrivent à d’autres pour qu’ils sévissent à l’encontre des femmes désignées comme symbole visible des ennemis à l’intérieur du pays.

Ce mollah criminel, dans sa lettre comminatoire au pasdar (milicien) Ahmadi Moghadam à nommé les femmes qui raccourcissent leurs manteaux des «diablesses sans queues» et demande instamment qu’on les remette à leur place en leur faisant rentrer les principes islamiques dans la tête. Toujours dans sa lettre, le religieux écrit que des «tant que le bâton ne les frappera pas, elles ne comprendront pas les valeurs supérieures islamiques».

Plus loin, le visqueux Khaz’ali va se laisser aller et utiliser un nouveau terme pour désigner les femmes : le «Jens / genre» (le mot a un double sens et signifie également la marchandise). Il écrit que les femmes libérées iraniennes (les marchandises) ne respectent pas l’islam, ni ses lois et encore moins le port du voile.

Comme de coutume, le mollah utilise le terme arabe de «hidjab» plutôt que celui iranien de «Tchador». A ce sujet, l’explication nous vient d’un théologien de Qom qui a expliqué que le tchador était traditionnellement iranien mais qu’il était trop lâche, trop ouvert et trop facilement retirable par rapport au « hidjab ».

Continuant sa lettre, Khaz’ali indique qu’il faut faire comprendre aux marchandises qu’en définitive c’est les religieux qui commandent et qu’elles ne peuvent se comporter comme les aux sales européennes en retirant morceaux par morceaux leurs habits.

Dans l’abject Khaz’ali ira encore plus loin, nous laissant nous poser quelques questions sur son équilibre psychique, en écrivant qu’il en arrivait à se poser des questions sur le maquillage, se demandant si celui ci se limitait au visage ou touchait d’autres parties du de la marchandise. Il indique en outre que s’il en avait les moyens, il serait lui même dehors en permanence dans les rues pour que ces «dévoyées» n’aient plus de nouvelles de Dieu (menaces de mort ?).

Définitivement le sort des femmes dans la république islamique d’Iran est l’un des moins enviable du monde vivant.


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