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Pour la dépénalisation
10.05.2006

Le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe recommande de dépénaliser la diffamation en matière de presse, voilà une nouvelle qui mérite d’être signalée, la presse anglophone et germanophone a noté cet appel, mais étrangement la presse francophone de tous les pays a fait le silence sur cet évènement...



Serait-ce une histoire de civilisation, de mentalité ? La question reste ouverte !

A l’occasion de l’édition 2006 de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe recommande de dépénaliser la diffamation. « Personne ne peut éliminer définitivement la vérité, mais il y a des gens qui ne cessent d’essayer. Et ce sont les journalistes qui en font les frais », a déclaré Terry Davis à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2006.

«Les restrictions de la liberté d'expression sont très courantes, souvent violentes et parfois mortelles. En 2005, plus de 150 journalistes dans le monde sont morts dans l'exercice de leur profession, dont plus de la moitié victimes d'assassinats. Des centaines, voire des milliers de journalistes ont été privés de liberté en étant kidnappés ou mis en prison, et nous n'avons pas de statistiques fiables sur ceux qui ont été menacés ou persécutés. Dans l'ensemble, les journalistes des 46 Etats membres du Conseil de l'Europe ne sont plus victimes de tortures ou de meurtres, mais cela ne signifie pas qu'ils sont toujours libres d'exercer leur métier.

La Convention européenne des droits de l'homme, qui demande aux pouvoirs publics de ne pas entraver la liberté d'expression, est souvent ignorée. Certains journalistes sont peut-être contraints au silence par des intimidations et d'autres se laissent peut-être acheter, mais le résultat est le même, parce que la démocratie ne saurait fonctionner correctement sans des médias réellement libres de toute ingérence ou de tout contrôle du gouvernement. Les menaces de poursuites pour diffamation constituent une forme particulièrement insidieuse d'intimidation. En fait, des peines sont encore prévues pour diffamation dans plus des deux tiers des Etats membres du Conseil de l'Europe, et ces lois sont souvent utilisées pour étouffer les critiques.

Je lance un appel à tous les Etats membres du Conseil de l'Europe pour qu'ils modifient la législation correspondante, abolissent les dispositions pénales qui s'y rapportent et empêchent que les journalistes ne soient condamnés au versement de dommages démesurés dans le cadre de procédures civiles à leur encontre.

La seule manière crédible de marquer la Journée mondiale de la liberté de la presse est d'améliorer la protection des journalistes».


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