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Le Conseil de Sécurité dans l'alignement de la Troïka
03.05.2006 [Edito : Le Conseil ne ressent pas la nécessité d'aller de l'avant...]

Le Conseil de Sécurité de l’Onu se réunira cet après-midi à New York pour examiner la question du programme nucléaire de la république islamique.



Washington se contenterait d’une abstention de la Chine et de la Russie, mais les Américains ne sont pas parvenus mardi à Paris à « convaincre » ces deux alliés des mollahs de la nécessité d’un recours au chapitre 7 de la charte. Il a néanmoins indiqué qu’il y avait accord sur «la nécessité d'aller de l'avant» sur un texte de résolution «critiquant l'Iran» !

Le chapitre 7 de la Charte des Nations unies traite des menaces contre la paix et des actes d’agressions et autorise, en dernier ressort, l’emploi de mesures coercitives. Une telle résolution passerait, si Moscou et Pékin n’exerçaient pas leur droit de veto, mais s’abstenaient tout simplement. Et quand un membre permanent s’abstient, cela revient à accepter que le Conseil de Sécurité agisse, pour autant qu’il y ait par ailleurs une majorité de neuf voix.

De toute évidence cette volonté n’existe toujours pas. Depuis trois ans les principaux partenaires des mollahs, à savoir la France, la grande Bretagne et l’Allemagne ont tout fait pour annihiler cette volonté, quitte à impliquer la Russie dans la phase des négociations. Ils ont ainsi transformé le fournisseur du nucléaire iranien en arbitre du jeu. On se souvient que c’est le président Chirac qui a proposé que la Russie reprenne la suite des négociations. La Russie est devenue juge et partie. On ne peut s’empêcher d’y voir une marque de manipulations pour aider le régime des mollahs. Dans le cas contraire, il s’agirait d’une gaffe monumentale, mais de toute évidence, l’implication de la Russie a diminué les chances d’une solution objective.

Nous avons perdu 3 ans car il n‘y avait pas de volonté impartiale d’empêcher l’Iran des mollahs et cette volonté n’existe toujours pas, un grand nombre de pays désirant secrètement que cette dictature islamiste dispose d’une bombe nucléaire afin que les Etats-Unis et Israël soient affaiblis dans cette région qui regorge de pétrole. Parmi ces pays, il y a la Russie et c’est la France qui a réveillé ce fauve endormi en lui donnant l’opportunité de se placer en arbitre du jeu. L’anti-américanisme a joué un certain rôle dans cette décision bête et méchante qui méprise le peuple iranien et contribue à soutenir les ennemis de la stabilité du Moyen-Orient.

Le temps joue en faveur des mollahs et l’Europe ne soutient pas véritablement une solution contraignante à l’encontre du régime des mollahs. Sans doute privilégie-t-elle ses intérêts en Iran, mais aussi en Chine, le tout sur un fond de rivalité malsaine avec les Etats-Unis. La France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, en principe les alliés des Etats-Unis, en principe des démocraties respectueuses des droits de l’homme, n’ont aucunement besoin du Conseil de Sécurité pour imposer des sanctions contre ce régime sanguinaire. De telles sanctions seraient une contrainte internationale majeure et empêcheraient de facto Russes et Chinois d’entretenir des relations avec ce régime sanguinaire.

Cette volonté n’existe pas et les palabres au Conseil de Sécurité ne sont que l’expression d’une volonté munichoise. Faut-il le rappeler : l’adjectif munichois a été inventé pour 3 pays : La France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.

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