Ce qui intéresse le président de la république islamique est au contraire de sévir contre les foulards qui tombent en arrière, c’est de sévir contre les vêtements trop cintrés à son goût et trop représentatifs d’un déclin venant de l’occident pour reprendre ses propres termes.

Dans une demande (un ordre) faite à son ministre du commerce, Ahmadinejad commande tout simplement de mettre en oeuvre un plan pour « inonder » le marché intérieur avec des habits qui respectent la ligne islamique. Face à des journalistes, le président qui ne passe pas pour un modèle en matière d’habillement a dit que son pays avait un problème et que les femmes ne trouvaient plus de quoi se vêtir dans le respect de la doctrine religieuse ni à des prix raisonnables. Pour un problème voilà un problème de taille pour le régime de Téhéran....

Bien évidemment dans sa logique implacable de parfait dévot, le président s’occupe d’abord du look des vêtements ou des femmes (de préférence un voile qui ne révèle pas les formes et si possible noir). En ce qui concerne le pouvoir d’achat des Iraniennes en habillement, il s’y penchera sûrement plus tard, ce sujet ne semblant pas le préoccuper plus que la coupe des vêtements.

En matière de plans, la république islamique nous a déjà montré que ses plans directifs s’inspirant des modèles économiques des anciennes républiques soviétiques n’ont jamais pu véritablement être productifs, mais par contre sa politique de répression semble nettement plus dissuasive vis-à-vis des millions de femmes qui aspirent à plus de libertés y compris en matière d’habillement.

Question subsidiaire d’IRAN-RESIST : Tout va donc si bien pour le régime de Téhéran, et son président n’a pas de sujets plus importants et d’ampleur internationale à traiter pour avoir le temps de se prendre pour un créateur de mode ?

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