Ce projet de loi, qui avait suscité des réserves du Département d’Etat, a été adopté par 397 voix contre 21. Aucune date n’a été fixée pour son éventuelle adoption au Sénat.

« Nous devons recourir à tous les moyens politiques et économiques possibles pour vraiment faire payer à l’Iran son attitude irresponsable, et pour convaincre nos alliés de priver l’Iran des ressources lui permettant de continuer sur sa voie », a justifié la républicaine Ileana Ros-Lehtinen, à l’origine de ce texte, estimant que malheureusement, le temps joue contre nous ».

Parmi ses principales dispositions, le texte renforce le régime des sanctions contre l’Iran, qui devront perdurer jusqu’au démantèlement de ses éventuels programmes d’armement chimique, biologique et nucléaire. Il prévoit la publication au journal officiel américain (Federal Register) de tous les individus, sociétés ou pays ayant investi 20 millions de dollars ou plus dans le secteur énergétique iranien -, mais ne prévoit pas le déclenchement de sanctions automatiques. Le projet de loi voté mercredi prévoit tout de même de priver d’aide américaine les pays liés au secteur énergétique iranien.

Enfin il « autorise » le président américain à subventionner des organisations pro-démocratiques ou de défense des droits de l’Homme, ainsi que des programmes radio pro-démocratiques.

Parmi les élus à voter contre ce texte, le démocrate Dennis Kucinich a estimé qu’il met les Etats-Unis « sur la voie d’une guerre avec l’Iran. Vous pouvez être sûrs que c’est aussi comme ça que le percevra le gouvernement iranien », a assuré Kucinich - tout en prenant acte que les auteurs de ce texte ont explicitement affirmé qu’il ne s’agissait d’une autorisation d’entrer en guerre.

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