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Nucléaire : Les Saoudiens et les Egyptiens cherchent à imiter les mollahs
24.04.2006

Plusieurs pays musulmans du Proche-Orient pourraient suivre l’exemple de l’Iran et chercher à se doter de l’arme nucléaire, indique un rapport classé « top secret » dont le quotidien israélien Haaretz publie les grandes lignes dans son n° du 24 Avril 2006.



IRAN-RESIST a complété l’article de Haaretz en publiant des informations révélées par le site d’information Intelligence Online au sujet des déplacements de dirigeants Saoudiens de haut niveau au Pakistan dans le but de mettre en place un centre de recherche nucléaire militaire avec l’aide des savants pakistanais. L’objectif serait la Bombe Nucléaire Arabe.

Le quotidien israélien Haaretz a publié des extraits d’un rapport de 250 pages consacré aux défis stratégiques auxquels Israël sera confronté durant la prochaine décennie qui a été établi par un comité nommé par l’ancien Premier ministre Ariel Sharon. Selon les conclusions de ce comité qui s’est réuni 52 fois en 18 mois, la bombe des mollahs pourrait modifier toute la donne au Proche-Orient.

D’autres pays musulmans du Proche-Orient pourraient suivre son exemple et chercher à obtenir l’arme nucléaire, dit ce rapport qui recommande en outre à l’Etat d’Israël de « maintenir l’ambiguïté » sur le fait qu’il possède ou non des armes atomiques. Il recommande aussi à l’armée israélienne d’avoir recours à sa puissance de feu à distance et à ses renseignements plutôt qu’à des mouvements de troupes, notamment pour faire face aux menaces d’attaques non conventionnelles et au terrorisme.

Le rapport préconise par ailleurs de conforter la stabilité de la Jordanie, pays en paix avec Israël qu’il considère comme « stratégiquement important ». Enfin, il conseille aussi de transformer le Conseil national de la défense en instance centrale chargée de planifier les options militaires du gouvernement.

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La Bombe Arabe Intelligence Online L'annonce, le 11 avril, par Ahmadinejad que Téhéran avait «rejoint le club des pays disposant de la technologie nucléaire» a provoqué de vives réactions d'inquiétude dans les monarchies pétrolières du Golfe Persique, et tout particulièrement en Arabie Saoudite, traditionnel rival stratégique et religieux de l'Iran. Les diplomates, militaires et responsables politiques du Golfe Persique considèrent désormais comme « inéluctable » une riposte militaire américaine. Du coup, en cas de conflit, leurs installations pétrolières deviendront - de facto - une cible pour l'Iran.

Le régime Saoudien ne veut pas dépendre uniquement de Washington pour sa protection et il compte acheter des missiles pakistanais Ghauri d'une portée de plus de 1 000 Km pour être en mesure de riposter à une éventuelle attaque de missiles Shahab-4 iraniens.

C'est dans ce contexte que le prince héritier et ministre Saoudien de la défense, Sultan bin Abdulaziz, a effectué le 15 avril une visite officielle au Pakistan, accompagné des membres de l'état-major saoudien. Le Pakistan dépend en grande partie de l'Arabie Saoudite pour le financement de ses armements traditionnels (chars Al-Khalid, avions d'entraînement Mushshak M-17…). Le prince Sultan a eu une série d'entretiens avec le président Pervez Musharraf, son ministre de la défense, son directeur des renseignements (Inter Service Intelligence, ISI), ainsi qu'avec le chef de la section antiterroriste de cette agence de renseignement.

Le prince s'est également rendu au Kahuta Research Laboratory (KRL) où se trouve le principal centre pakistanais de production d'armes nucléaires. Le KRL a été fondé par Abdul Qhader Khan, le père de la bombe pakistanaise. A l’occasion de sa visite, le prince a insisté sur la nécessité d'accélérer la formation de physiciens saoudiens, dans le but d'acquérir les connaissances nécessaires non seulement à un programme nucléaire civil, mais aussi à la production d'uranium enrichi.

Au-delà de l'aide pakistanaise, l'Arabie Saoudite s'appuie sur l'expertise des scientifiques et chercheurs nucléaires égyptiens d'Irshas, au nord du Caire : ces derniers se rendent très discrètement, mais de manière régulière, en Arabie Saoudite. Officiellement, Moubarak a abandonné le volet militaire de son programme nucléaire. Mais il n'est pas exclu qu'il le reprenne avec l'aide financière de l’Arabie Saoudite, dans la mesure où la menace iranienne se concrétise.

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L’aventure atomique des mollahs suscite donc de nouvelles vocations et ressuscite le projet égyptien de bombe nucléaire. El Baradei est très proche de la Ligue Arabe. Cette Institution veut qu’un contre-pouvoir nucléaire musulman existe au Moyen-Orient pour contrer la force nucléaire Israélienne. El Baradei a été personnellement mêlé au projet de la bombe égyptienne.

En novembre 2004, El Baradei avait été accusé de couvrir un programme nucléaire clandestin égyptien. L’accusation prenait sa source dans le programme nucléaire libyen que l’imprévisible Kadhafi avait brutalement abandonné le 19 décembre 2003. Les Libyens ont communiqué à l’AIEA l’ensemble de leurs dossiers secrets et c’est alors que les diplomates occidentaux ont découvert l’existence d’un programme clandestin commun à l’Egypte et la Libye.

El Baradei avaient alors été accusé par certaines diplomaties d’user de son influence à la tête de l’AIEA pour freiner une véritable enquête dans ce dossier. Certaines imputations allaient plus loin, lui reprochant d’être un élément clé dans la politique stratégique égyptienne, avec mission de favoriser le Caire dans le transfert de technologie nucléaire. L’UE avait soutenu sa réélection à la direction de l’AIEA et l’affaire égyptienne avait alors été classée. L’UE a soutenu la réélection de El Baradei connaissant sa sympathie pour le projet nucléaire des mollahs.

À cette époque, les Européens tenaient l’Accord de Paris pour acquis et ne pouvaient imaginer que les mollahs cherchaient à les tromper et que El Baradei allait jouer à l’inspecteur méticuleux et pointilleux sur les délais, procédures, rapports et expertises donnant les délais nécessaires aux mollahs pour parvenir à annoncer le 11 avril qu’ils maîtrisaient l’enrichissement nucléaire.

L’ensemble des affaires liées à la nucléarisation du régime des mollahs est un serpent qui se mord la queue et constamment l’Europe a misé sur de faux alliés, dans le seul but de préserver des intérêts économiques avec les mollahs.

Encore aujourd’hui l’Europe continue à soutenir l’idée de nouvelles négociations avec l’Iran, négociations qui retarderont une prise de décision sur le sujet et accorderont de nouveaux délais aux mollahs. Et le procédurier El Baradei de son côté emploie toute son énergie pour trouver des moyens pour prolonger ce délai. Nous vous invitons à relire l’article qui nous avions consacré à ses efforts pour le cas d’un autre pays musulman, la Turquie. El Baradei avait promis de soutenir ses projets de nucléarisation en échange de son appui dans les négociations avec l’Iran des mollahs.

Le danger d’une bombe Arabe est infiniment moins présent que la combinaison des efforts de la Ligue Arabe en marche vers son objectif et les efforts de la France pour l’aider afin de transformer ce soutien en contrats français dans l’ensemble des pays arabes. On se souvient alors du ridicule des analyses d’il y a un an d’Alexandre Adler qui minimisait les dangers et les conséquences de la bombe des mollahs et prédisait de grands bouleversements positifs dans la région.

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Pour en savoir + sur :
- La Turquie veut utiliser la crise Iranienne pour se nucléariser ! (13.03.2006)

| Mots Clefs | Pays : Egypte |