D’après certaines rumeurs, la Chine pourrait aussi adopter la même politique de neutralité dans ce conflit.

On se souviendra que parfois la neutralité signifie pour certains jouer sur les deux tableaux et pour d’autres renseigner un camp sur le matériel qu’il a vendu à l’autre camp.

Récemment, la Russie a souffert dans ses relations avec les Américains de certains de ses choix passés et présents. Par le passé, les Russes ont rompu unilatéralement l’accord Gore-Tchernomyrdine afin de vendre des armes non défensives aux mollahs et plus récemment, ils ont essayé de retarder l’application des sanctions contre les mollahs par des moyens dilatoires afin de ne pas perdre le bénéfice de leur rôle d’arbitre dans ce conflit rampant.

Ce comportement a choqué les Américains qui ont commencé à douter de la sincérité des Russes. Et ceci d’autant plus que lors des récentes manœuvres navales iraniennes, les mollahs ont exhibé sans retenue les armes que les Russes leur avaient vendues en violation de leur engagement. Visiblement les Russes cherchent désormais à dédramatiser la situation qui pourrait avoir de mauvaises retombées économiques et diplomatiques pour eux.

Le 17 avril, Ils étaient confrontés à un nouveau scandale de vente d’armes : La Russie a exporté des missiles anti-aériens S300 vers la Biélorussie et l’on apprenait que cette dernière entendait les vendre aux mollahs. La Russie avait alors affirmé que conformément à ses accords avec la Biélorussie, les missiles ne pouvaient pas être exportés vers des pays tiers.

Cependant, Les Russes ont eux-mêmes vendu 8 systèmes S300 à l’Iran. Le S300PMU-1 (ou SA-10D « Grumble ») est un redoutable missile balistique spécialement conçu pour abattre des bombardiers de type B52. Il peut aussi détruire les missiles de croisière. Le S300 grimpe à une altitude de 10,000 Km pour chercher et abattre sa cible (il a une portée de 120 Km).

À présent la Russie peut se rattraper en communiquant à l’OTAN les informations concernant ces missiles, leurs codes et leurs emplacements. La déclaration du chef d’état-major général des armées russes s’adresse à la fois aux mollahs et aux Américains ; aux premiers, il recommande de céder, et aux seconds, il les informe qu’il a fini par céder.

 Reste à savoir si les sanctions économiques seront acceptables pour la Russie : un bombardement signifie destruction et contrats de reconstruction alors que les sanctions signifient la fin de la suprématie économique de la Russie pour les achats d’armes et de technologie nucléaire. Le dossier nucléaire iranien évolue à petite vitesse entre Américains, Russes et Chinois.

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