D’autres ont confirmé les doutes de El Baradei. Il s’agit des Russes qui sont à la fois alliés et fournisseurs nucléaires des mollahs et de David Albright, président de l’Institut pour la science et la sécurité internationale, à Washington. Albrigt, un expert proche de l’AIEA, est connu par ses avis à géométrie variable... Nous lui avions consacré un long article qui révèle certains traits particuliers de ses expertises : il n’utilise que des données de la république islamique sans aucune contre-expertise ou réserve [1].

Selon Albright : « (l’enrichissement) c’est comme un moteur très perfectionné dans une course de voiture, si vous le construisez, vous ne faites pas de course le lendemain. Vous devez le tester. Il reste beaucoup de travail pour démontrer qu’il est fiable ».

Et en guise de preuve, les commentateurs remettent en cause l’information sur les armes que les mollahs ont exhibées la semaine dernière. Or, il y a encore quelques heures, l’AFP et autres agences Européennes insistaient avec lourdeur sur la qualité de ces armements et à notre connaissance, seul notre site a mené une enquête sur l’origine russe de ces produits et a écrit un article soulignant le « malaise créé » [2] par la vente des missiles par la Russie à l’Iran.

Le changement est perceptible. Aujourd’hui, les mollahs ont mis les Européens devant le fait accompli et ces derniers doivent « céder » [3] ou se resaisir et imposer des sanctions aux mollahs. Or, désormais chacun sait que les sanctions sonneront le glas du régime et pour l’heure l’UE se refuse à un changement de régime qui mettra fin à de très juteux contrats pétroliers de type Buy-Back.

C’est pourquoi, l’ensemble des experts ou analystes reprennent en cœur que les mollahs exagèrent et qu’il n’y a donc aucune urgence à prendre au sérieux le danger d’une bombe nucléaire d’un régime qui finance le terrorisme.

Et l’argument pour « vendre » cette information à l’opinion mondiale est que la « maîtrise de l’enrichissement » flatte la fibre patriotique des iraniens. En décodé : les iraniens aiment ce régime et ne veulent pas de changement de régime. C’est ce qu’on appelle un coup de maître.