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Rafsandjani : « L'Iran ne se pliera pas aux pressions »
14.04.2006

L’ancien président iranien Rafsandjani est l’homme qui est considéré comme le véritable patron d’une entreprise nommée République Islamique d’Iran [1]. Il s’était tenu à l’écart se sur ce site, nous avons à plusieurs reprises rappelé cet été que le Parlement des mollahs ou le Président n’ont aucun pouvoir. Le pouvoir est entre les mains de Rafsandjani.



C’est lui qui s'était rendu à la tête d’une importante délégation en Libye, en Syrie, en Corée du Nord et en Chine en 1985 pour démarrer le programme nucléaire des mollahs... Nous préparons actuellement un dossier sur ces tribulations de Rafsandjani...

En visite en Syrie, Rafsandjani a qualifié de « grande réalisation » l’enrichissement d’uranium accompli par l’Iran, en affirmant que son pays « ne se pliera pas aux pressions ».

« L’Iran ne se pliera pas aux pressions. Notre peuple avancera sur ce chemin en dépit des difficultés », a déclaré le mollah Rafsandjani à la presse à son arrivée à Damas pour une visite de quatre jours, cité par l’agence officielle Sana.

Pour Rafsandjani [2], l’inquiétude exprimée par certains pays « n’est qu’un prétexte pour empêcher l’Iran de produire cette technique et maintenir (le pays) sous la coupe des pays occidentaux ». Rafsandjani est l’homme qui avait déclaré lors de la Journée de Jérusalem, le 14 décembre 2001 (3 mois après le 11 septembre)…

« Le jour approche où le monde musulman possédera des armes nucléaires, ce jour-là, la stratégie de l'Ouest sera caduque, car une unique bombe atomique a le pouvoir de complètement détruire Israël, alors qu'une contre-attaque israélienne ne peut causer que des dégâts mineurs au monde musulman » (la destruction de l’Iran n’étant à ses yeux qu’un détail).

- Mais à présent il feint l’amnésie et déclare cyniquement :

« Nous ne menacerons personne. Nos capacités (nucléaires) seront au service de la paix et en faveur de la coopération avec les autres » pays.

Rafsandjani s’est entretenu avec le vice-président syrien Farouk al-Chareh « des développements régionaux et internationaux et des défis actuels en Irak et dans les territoires palestiniens », en termes décodés, ils ont évoqué le maintien sous domination du Hezbollah au Liban et le soutien militaire intensifié aux terroristes qui ensanglantent l’Irak en dressant face à face les irakiens chiites et sunnites.

Une rencontre est prévue entre Rafsandjani et le président syrien Bachar al-Assad. Jeudi, le mollah rencontrera le Premier ministre syrien, Mohammad Naji Otri, le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem, et le mufti de Syrie, Cheikh Ahmad Hassoun. Vendredi, il se rendra à Qardaha (nord-ouest) pour se recueillir sur la tombe de l’ancien président syrien, Hafez al-Assad.

« L’Iran ne se pliera pas aux pressions ». C’est encore lui qui avait relancé ce projet nucléaire en 1985 alors que son frère Khomeiny était en vie.

Comme au temps de la guerre Iran-Irak, commencée pour exporter la révolution, devant les difficultés, les mollahs font appel au patriotisme des iraniens. Ce discours a conduit à faire tuer plus d’un million d’Iraniens dont la moitié n’avait pas atteint la puberté. Ce recours au concept de patriotisme est très mal accepté par les iraniens même si les journalistes français qui écrivent sur l’Iran répètent ces mots sans prendre garde au fait qu’ils sont en train de rediffuser la désinformation du régime des mollahs.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur les journalistes français qui... :
- L’Iran, le nucléaire et Ahmadinejad dans les media français

Pour en savoir + sur l'usage du Patriotisme :
- 22 Septembre 1980 : Début de la Guerre Iran-Irak

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[1Officiellement Khamenei est un adversaire politique de Rafsandjani, mais en réalité il son pion : À la mort de Khomeiny, les hauts responsables du régime se sont réunis pour décider de sa succession. Peu avant sa mort, Montazéri avait été écarté par Khomeiny, mais il restait le plus qualifié d’entre tous. Certains penchaient pour une solution différente et voulaient créer un Conseil (de trois ayatollahs) qui assumerait le rôle du Guide de la Révolution. Rafsandjani a falsifié avec l’aide d’Ahmad, le fils de Khomeiny, un testament dans lequel Khomeiny avait nommé comme son successeur Khamenei. La participation d’Ahmad a été décisive car ce dernier était le secrétaire particulier de Khomeiny. Khomeiny dictait ses ordres et Ahmad transcrivait : ainsi la totalité des documents attribués à Khomeiny vers la fin de sa vie avaient été rédigés de la main même de son fils Ahmad. Hojjat-ol-Eslam Rafsandjani (il n’est pas ayatollah) et Ahmad ont rédigé « le nouveau testament » au moment même où on s’acheminait vers la Création du « Conseil à trois ». Le texte stipulait que le fondateur de la République Islamique avait choisi Khamenei. Ce qui fit clore les débats et plaça un homme mou du giron de Rafsandjani à la fonction suprême de la république des mollahs.

[2Rafsandjani, actuel Chef du Conseil de Discernementest sous mandat d’arrêt International (depuis 1997) suite à l'affaire de la Tuerie du MYKONOS en 1992 (du nom d'un Restaurant Berlinois). Le mandat d'arrêt international de l'interpol empêche ce dernier de voyager hors d'Iran et de ce fait, il est réduit à occuper des fonctions occultes. Il ne fait aucun doute que l'approbation de la candidature de Khatami à la présidence n'avait pas été sans rapport avec les sanctions internationales contre Rafsandjani. Entre autre, l'étiquette politique du Khatami a donné un éclat politiquement correcte à la république islamique qui n'avait eu nul besoin de cette condamnation humiliante de Rafsandjani.

Selon le Ministère allemand des Affaires Etrangères, le jugement rendu en avril 1997 dans le procès relatif à l'attentat du restaurant Mykonos, dans le cadre duquel un tribunal de Berlin a constaté que les autorités iraniennes avaient été impliquées dans un autre attentat perpétré en 1992, a déclenché une crise prolongée. Il a fallu attendre 2000 pour que les relations retrouvent une base solide. La visite du Président Khatami en Allemagne en juillet 2000 a entraîné une augmentation sensible du nombre de visites dans chacun des deux pays.
- Rafsandjani, Maître absolu de la République Islamique

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