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Commentaires : Londres étudie des frappes éventuelles contre l'Iran
03.04.2006

Le gouvernement britannique tiendra le lundi 3 avril 2006 une réunion secrète (?) avec les responsables de ses forces armées pour discuter d’éventuelles frappes aériennes contre l’Iran, a rapporté le Sunday Telegraph, citant un haut responsable des Affaires étrangères.



La réunion permettrait d’étudier les conséquences de telles frappes pour détruire la capacité de l’Iran à fabriquer la bombe atomique, ajoute l’hebdomadaire britannique.

Selon la source citée par le journal, l’opération serait limitée à des frappes aériennes contre les installations nucléaires iraniennes, une invasion du style de celle de l’Irak étant pour l’instant exclue.

L’Europe ne considère pas le régime des mollahs comme un état terroriste et effectivement, l’objectif des Européens en général et plus spécialement des Britanniques n’est pas un changement de régime, mais la démolition des infrastructures du pays. L’Europe a de nombreux intérêts en Iran et tient à les préserver. Les sociétés de construction britanniques sont actuellement très actives en Iran. La démolition des infrastructures peut aussi déboucher sur de nouveaux marchés pour ces sociétés.

La tenue de telles réunions enchante les mollahs qui sont dans une logique de confrontation. Les mollahs multiplient les provocations ou les annonces de lancement de nouveaux missiles dans l’espoir que le pays soit jugé dangereux et qu’il soit attaqué. Ils estiment qu’une telle attaque renforcera les sentiments nationalistes et pourra leur être bénéfique.

Plus que tout, les mollahs comptent sur un « pourrissement de la situation » :
- Les iraniens oppressés par ce régime attendent un geste ou un signal des Européens , mais ce signal ne viendra jamais !
- Ils en attendent un aussi des Américains. Ce signal vient mais avec une qualité qui laisse à désirer : les américains soutiennent les faux dissidents du régime et oublient d’étancher les 27 ans de soif de laïcité des iraniens, des plus jeunes aux plus vieux.

Les grands gagnants de cette attente déçue sont les mollahs et une attaque « non suivie d’une libération » achèvera la volonté du peuple iranien. L’annonce explicite des intentions des Britanniques, opposés à un changement de régime, est clairement adressée aux mollahs comme au peuple iranien : elle est faite pour rassurer les premiers et humilier le second.


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