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1ere Réaction iranienne à la déclaration du Conseil de Sécurité
31.03.2006

Le ministre iranien des Affaires étrangères (Mottaki) a qualifié jeudi de « mauvaise action » la déclaration adoptée mercredi soir par le Conseil de Sécurité donnant 30 jours à l’Iran pour suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium.



« C’est un précédent fâcheux, c’est une mauvaise action qui a eu lieu », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse suivant son intervention devant la Conférence du désarmement de l’ONU à Genève. Mottaki a cependant assuré que Téhéran est « prêt à poursuivre les négociations ». « Nous accueillons favorablement toute proposition qui garantirait les droits de la nation iranienne », a-t-il ajouté, en référence à l’exigence du régime des mollahs au droit à l’enrichissement à des fins civiles.

Il y a bien une raison si la communauté internationale refuse d’autoriser l’Iran à raffiner lui-même l’uranium à hauteur de 4% pour lui permettre de l’utiliser à des fins civiles.

L’enrichissement n’est pas une opération linéaire : il est en effet plus complexe de passer de 0,7% à 4% d’uranium 235 que de 4% à 90%. Autrement dit, tout pays en mesure de produire du combustible, pour usage civil (par la maîtrise du savoir-faire nucléaire), peut sans difficulté en faire autant pour un programme d’armement nucléaire.

Interrogé sur le risque de sanctions des Nations unies, éventualité qui n’apparaît pas dans le texte (voir nos commentaires) Mottaki a déclaré : « aucun responsable de mon pays n’est prêt à abdiquer les droits inaliénables de la nation iranienne », a-t-il poursuivi. « Nous nous tenons prêts par conséquent à faire face à toute éventualité ».

De tels propos dans la bouche de cet ex-responsable de la logistique des attentats au sein des Pasdaran sont réellement inquiétants : les Européens ne réalisent pas qu’ils ont en face d’eux des personnages louches et non pas de simples diplomates de la trempe de M. Douste-Blazy.

Quant au risque d’une attaque israélienne contre les installations nucléaires de son pays, le ministre milicien a évoqué en termes ambigus un recours des mollahs au terrorisme en déclarant : « Mais de l’aveu même de leurs dirigeants, ils sont confrontés actuellement à un séisme dans les territoires occupés. Dans le contexte actuel, nous ne pensons donc pas que le régime sioniste ait la capacité de mettre à exécution ses menaces ».

Manouchehr Mottaki, né en 1953, a été ambassadeur en Turquie, pays par lequel transitent les Iraniens qui fuient l’Iran. La Turquie est un des terrains de chasse du régime (enlèvements, torture et rapatriements forcés des opposants). Les Turques laissent faire.

Mottaki a fait carrière dans les Renseignements comme programmeur directeur des opérations internationales. Il a par la suite était vice-président de l’Organisation des Relations Islamiques. Cet organisme a pour mission la promotion internationale du fondamentalisme islamique et la coordination de l’exportation de la Révolution Islamique. À ce poste, Mottaki a eu pour mission le recrutement et la formation des terroristes étrangers.

Il a également été sous-directeur du service juridique et international du ministère des affaires étrangères. A ce poste, il encadrait les agents de la Division Qods en mission sur des opérations terroristes à l’étranger. Mottaki avait pour tâches de :

  • Fournir des passeports diplomatiques,
  • Prévoir et fournir tous les besoins logistiques pour la mission.


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