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Le Monde : La Russie, interlocuteur difficile pour les Occidentaux
31.03.2006

La politique étrangère de la Russie, réactivée en direction du Proche-Orient sous l’impulsion de Vladimir Poutine, est une donnée imprévisible et délicate pour les Occidentaux, qui s’efforcent de maintenir l’unité des membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU face aux ambitions nucléaires du régime iranien.



Moscou juge trop agressive l’approche occidentale de ce dossier, qui engage ses relations avec l’Iran, voisin stratégique dans la région pétrolifère de la Caspienne, pays jugé influent sur les flancs sud de l’ex-URSS (Caucase, Asie centrale) et, qui plus est, devenu un marché important pour l’industrie nucléaire et les ventes d’armements russes.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, fin connaisseur des arcanes de l’ONU où il a été ambassadeur, a négocié pied à pied pour que la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité, adoptée mercredi 29 mars, soit expurgée de toute potentielle évocation du chapitre VII de la charte onusienne, qui permet l’usage de la force.

Les Russes, constate-t-on de source diplomatique occidentale, « se sentent en position de force » depuis qu’ils mettent en avant leur poids énergétique dans le monde, et depuis qu’ils cherchent à reprendre pied au Proche-Orient (une délégation du Hamas palestinien a été reçue, début mars, à Moscou).

Sergueï Lavrov a mis en garde, mercredi, contre « tout règlement (de la question nucléaire iranienne) par la force ou la contrainte ». La Russie avait pourtant accédé, fin janvier, à la demande des Occidentaux de transférer le dossier iranien devant le Conseil de sécurité. Mais à entendre Vladimir Evseev, un expert militaire russe rattaché à la Fondation Carnegie, à Moscou, cela ne traduisait pas tant une unité de vues sur les méthodes à employer face à Téhéran que l’agacement ressenti à Moscou « face aux multiples provocations iraniennes », notamment la menace de Téhéran de transférer de la technologie nucléaire à d’autres pays.

Crispé par les critiques dont il a fait l’objet en Occident sur des dossiers comme l’Ukraine et la Biélorussie, M. Poutine a en outre reproché, mercredi, aux Etats-Unis de bloquer l’accession de son pays à l’OMC.

La politique étrangère de la Russie, réactivée en direction du Proche-Orient sous l'impulsion de Vladimir Poutine, est une donnée imprévisible et délicate pour les Occidentaux (entendre par là : le Quai d’Orsay et son Centre d’Analyse et de Prévision - ndlr), dit Natalie Nougayrède...

Pas aussi imprévisible que le pense l’envoyée spéciale du Monde à Moscou. C’était l’une des conclusions d’un de nos précédents articles : La Russie utilise l’Iran des mollahs contre l’Europe (12.01.2006)...Si vous voulez lire l'ensemble de l'article...


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