Les Européens qui agissent pour préserver leurs relations privilégiées avec les mollahs et El Baradei qui tente de cacher son incompétence à mener de sérieuses investigations en Iran ont mis en commun leurs efforts pour éviter que le régime des mollahs ne soit sanctionné. L’Europe a lancé un ballon d’essai avec la proposition Sawers et utilise les réticences Sino-russes pour proposer « des solutions intermédiaires » isolant les Etats-Unis qui sont en faveur d’une résolution ferme.

Evidemment le peuple iranien n’a pas son mot à dire, mais il attend le transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour voir s’abattre des restrictions sur les déplacements des dirigeants du régime. Les sanctions peuvent également permettre le blocage des fonds que les mollahs ont détournés et déposés à l’étranger. Elles peuvent également imposer au régime une baisse des revenus du pétrole. Cette baisse et un embargo sur l’essence neutraliseront les moyens d’action des milices qui soutiennent actuellement le régime. Ces sanctions seront une bouée pour les Iraniens : une fois les milices immobilisées, le peuple aura son mot à dire. C’est pourquoi les « amis » de ce régime veulent lui sauver la mise et empêcher cette éventualité.

Les Iraniens espèrent que les Européens, les Russes et El Baradei échoueront dans leur entreprise de soutien amical aux mollahs. La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, se rendra cette semaine en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne pour évoquer avec ses homologues de l’EU-3 le dossier nucléaire iranien et d’autres dossiers. Les Américains doivent trouver un moyen pour contourner l’actuelle politique Européenne : ils peuvent y arriver en « achetant » leur soutien aux Russes, mais il leur faut également montrer aux mollahs que la communauté internationale est soudée et unie, c’est pourquoi ils doivent convaincre les Européens de cesser cette soi-disant politique de « Dialogue ».

Les Européens veulent que l’Iran rétablisse la confiance tout en sachant que c’est avec cette « confiance » que les mollahs les ont bernés pendant 3 ans, mais la « confiance » est le mot clef de cette affaire et ce ne sont pas les mollahs qui doivent la rétablir mais l’Europe qui doit cesser de parler la langue de bois et se montrer solidaire de la lutte contre la prolifération nucléaire.

Occasionnellement, la défense des libertés individuelles en Iran serait apprécié par les intéressés.

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