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Washington presse Tokyo de renoncer au pétrole iranien
23.03.2006

Le Département d’Etat Américain a fait pression sur le Japon pour qu’il renonce à un énorme projet de développement pétrolier en Iran, de crainte que les recettes qui en découleront ne servent à financer le programme nucléaire iranien, affirme jeudi un quotidien japonais.



La demande américaine a été formulée officieusement par le numéro deux du Département d’Etat Robert Zoellick et le responsable du contrôle des armements Robert Joseph, précise le quotidien Sankei.

Washington exige que la compagnie semi-publique japonaise Inpex renonce au développement de l’immense champ pétrolier d’Azagedan : Les réserves du gisement d’Azadegan sont estimées à 26 milliards de barils, soit les deuxièmes plus importantes au monde.

Le Japon occupe la première place sur le marché des exportations iraniennes avec 23 % de la part du marché (soit 6,9 milliards de $). Le Japon est également le 8e fournisseur de l’Iran avec plus de 1,3 milliards de $ par an ce qui représente 4% des importations iraniennes, mais le Japon est le premier client pétrolier de l’Iran et plus de 33% des importations de pétrole au Japon viennent de l’Iran.

En février 2004, la compagnie semi-publique japonaise Inpex avait signé un contrat de deux milliards de dollars en Iran, le plus important accord pétrolier jamais conclu par le Japon. Elle avait alors acquis 75% des droits du gisement Azadegan, mais compte tenu de l’importance du champ, en décembre 2005, Inpex avait souhaité s’associer Total [1] qui est le principal « client » du pétrole iranien (suivi par la Britannique Shell, la Norvegienne Statoil, la Russe Gazprom et la Malaisienne Petronas).

La demande américaine pourrait aussi s’adresser aux pays de la Troïka (et autres « partenaires » des mollahs) qui ont développé des « diplomaties pétrolières » particulièrement dédaigneuses de la guerre contre le terrorisme islamique.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur la Diplomatie Pétrolière Européene :
-  Statoil et le Testament d’Alfred Nobel (09 oct. 2005)

Pour en savoir + sur le Gisement Azadegan :
- Le Japon décide de faire confiance aux mollahs


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[1Total s’est implantée en Iran en septembre 97, avec l’accession au pouvoir de Khatami. Ce n’est pas étonnant que la France ne tarit pas d’éloge à l’égard de ce scélérat. Pendant 8 ans, Khatami a bradé toutes les richesses pétrolières iraniennes avec des contrats de type « buy-back ». Le Buy-Back est l’offre qui permet à la République Islamique de vendre un droit d’exploitation d’une durée indéterminée et d’un montant fixe pour les puits de pétrole. La capacité du puit est évaluée avant la vente et l’acheteur n’est pas tenu de réévaluer l’estimation au cours des forages. Ainsi, le prix correspond à une estimation invérifiable. Ce type de procédé permet de casser le prix du baril et de s’attirer la sympathie des pétroliers tels que Total, Statoil ou Shell. Le recours systématique des Mollahs au Buy-Back est la preuve de la politique délibérée de sous-évaluation des capacités de production du brut. Le régime des mollahs achète ainsi la bienveillance des états européens qui tous exigent le Buy-Back en Iran. Tous les états qui achètent du pétrole en Iran par le Buy-Back ne sont pas sans savoir que ce type de contrat est à l’encontre des intérêts du peuple Iranien. La vente des hydrocarbures constitue plus de 80% des recettes d’exportation de l’Iran. Dans ces conditions, le Buy-Back semble être une solution suicidaire pour les intérêts économiques de l’Iran. Les « partenaires » commerciaux des Mollahs (dont la France) ne croient guère au commerce équitable et ne semblent pas également très émus par la misère du peuple iranien.