Il s’agit de la première confirmation de l’accord donné à ces contacts par Khamenei, qui a le dernier mot dans les affaires étatiques de l’Iran.

Dans un discours prononcé à Machhad (nord-est) et retransmis par la télévision nationale, il a cependant prévenu que si ces pourparlers donnent lieu à des intimidations de la partie trompeuse, alors ils seront proscrits.

Mais un peu plutôt dans la journée, le même mollah, Khamenei, avait demandé que les États-Unis quittent l’Irak, en excluant que d’éventuelles discussions avec Washington sur la situation dans ce pays portent sur d’autres thèmes de discorde entre Iraniens et Américains.

« Notre point de vue très clair sur l’Irak est que le gouvernement américain devrait quitter ce pays, arrêter d’y provoquer les tribus et de créer l’insécurité, afin que le peuple irakien gouverne son propre pays », avait déclaré Khamenei.

L’idée avait été lancée par Larijani, un responsable subalterne de la hiérarchie [1] [2] du régime des mollahs afin que le prestige du régime islamique ne soit pas altéré si les Américains refusaient. Or ces derniers avaient accepté. Par la suite, les Américains avaient tenu à préciser que les pourparlers allaient être menés par leur ambassadeur en Irak, Zalmay Khalilzad. Soulignant que ce dernier était chargé uniquement de signifier à l’Iran qu’il devait cesser son ingérence en Irak. Les mollahs avaient reculé et refusé, puis accepté, refusé, accepté et l’on continue d’assister à une perpétuelle remise en cause de ces pourparlers qu’ils avaient eux-mêmes demandés. Ils avaient même insisté par l’intermédiaire de leurs vassaux en Irak (Talabani pour les Kurdes et Hakim pour les Chiites). Les fluctuations de la décision des mollahs se fait au gré de la situation nucléaire de l’Iran, des menaces qui pèsent sur le régime et la probabilité de la transmission du dossier nucléaire au Conseil de Sécurité.