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Wafa Sultan : Elue Personnalité de l’Année Iranienne par notre site
19.03.2006

Le 21 mars, les iraniens fêteront le nouvel an perse. Une année se termine et à l’issue de 8 mois d’existence et un succès mérité, nous marquons la fin de l’année 2564 en élisant la personnalité de l’année. Notre homme préféré est une femme.



Wafa Sultan qui applique à la perfection les 3 principes de Zoroastre :

...IRAN-RESIST.ORGLa Parole Vertueuse.

...IRAN-RESIST.ORGLa Pensée Vertueuse.

...IRAN-RESIST.ORGL'Action Vertueuse.

Alors que Shirin Ebadi a déçu les iraniens, abondonnant une fois encore les femmes le 8 mars et l'ensemble des iraniens le 14 mars, une Shir-Zan (lionne) a rugi haut et fort pour pousser la complainte de 60 millions d'Iraniens.

...IRAN-RESIST.ORGBienvenue Madame sur IRAN-RESIST.

II y a trois semaines, Dr. Wafa Sultan une psychiatre Syro-Américaine était une inconnue de Los Angeles soignant sa colère et son profond désespoir au sujet de ses coreligionnaires musulmans. Aujourd’hui, par la grâce d’une interview inhabituellement acerbe et provocante sur la chaîne Al Jazeera le 21 Février, elle est une vedette internationale, présentée par certains comme la voix pure de la raison, et par d’autres comme une hérétique et une infidèle qui mérite la mort.

Dans cette interview, qui a été téléchargée sur Internet plus d’un million de fois en deux semaines et a été transférée par mail des centaines de milliers de fois, Dr. Sultan a critiqué les musulmans, leurs saints, leurs combattants et leurs chefs politiques qui d’après elle ont déformé les enseignements de Mahomet et du Coran vieux de 14 siècles.

Elle a dit que les musulmans du monde, qu’elle compare en leur défaveur aux Juifs, se sont enfoncés dans un tourbillon d’apitoiement sur soi et de violence. Selon elle le monde n’est pas le témoin d’un désaccord des religions ou des cultures, mais d’une bataille entre barbarie et modernité, une bataille que les forces de l’islam violent et réactionnaire vont perdre.

En réponse, les ecclésiastiques musulmans du monde entier l’ont condamnée, et son répondeur téléphonique déborde de menaces de mort. Mais les réformateurs islamiques l’ont félicitée pour avoir dit, et en arabe sur le réseau télévisé le plus vu du monde arabe, ce que peu de musulmans osent dire même en privé.

« Je crois que nos peuples sont otages de leur propre croyance et des enseignements », a-t-elle dit à une journaliste cette semaine à Los Angeles.

Dr. Sultan, 47 ans, porte un polo et une jupe très élégante, avec des chaussons fourrés et de grosses chaussettes. Ses yeux et ses cheveux sont d’un noir vif et ses manières simples contrastent avec ses intenses paroles : « la connaissance m’a libérée de cette pensée rétrograde. Quelqu’un doit nous aider à libérer le peuple Musulman de ces croyances erronées. »

Peut-être ses mots les plus provocateurs sur Al Jazeera sont ceux qui comparent l’attitude des Juifs et des Musulmans face à l’adversité. Evoquant l’Holocauste, elle a dit : « Les Juifs sont sortis de cette tragédie et ont forcé le monde à les respecter, par leur travail de mémoire, et non par leur terrorisme ; par leur labeur, et non par leurs lamentations et leurs cris. »

S’adressant aux musulmans, elle a continué : « Nous n’avons jamais vu un seul juif se faire exploser dans un restaurant allemand. Nous n’avons jamais vu un seul juif détruire une église. Nous n’avons pas vu un seul juif protester en tuant des gens ».

Elle a conclu : « Seuls les musulmans défendent leur croyance en brûlant des églises, en tuant des personnes et en détruisant des ambassades. Cette voie ne donnera aucun résultat. Les musulmans doivent se demander ce qu’ils peuvent faire pour l’humanité, avant d’exiger que l’humanité les respecte ».

Ses idées ont attiré l’attention du Congrès Juif Américain, qui l’a invitée à s’exprimer en Mai à l’occasion d’une conférence en Israël. « Nous avons discuté avec elle de l’importance de son message et prévu un rendez-vous pour qu’elle s’adresse aux chefs juifs », dit Neil B. Goldstein, directeur général de l’organisation.

Elle est sans doute la bienvenue à Tel Aviv, plus qu’elle ne le serait à Damas. Peu après l’émission, des religieux Syriens l’ont dénoncée comme infidèle. L’un d’eux a dit qu’elle avait infligé à l’Islam plus de dommages que les caricatures Danoises se moquant du prophète Mahomet !

Mme Wafa Sultan travaille actuellement à la rédaction d’un livre qui s’il trouvait un éditeur ferait se retourner le monde islamique. « J’ai atteint un point de non-retour qui ne permet pas de revenir en arrière, je n’ai plus le choix. Je remets en cause chaque enseignement de notre Livre Saint ». Le titre prévu est « Le prisonnier échappé : Quand dieu est un monstre ».

Dr. Sultan a grandi dans une famille musulmane traditionnelle de Banias en Syrie, petite ville sur la Méditerranée à deux heures de Beyrouth. Son père était un négociant en céréales et un musulman dévot, et elle a suivi les préceptes religieux jusqu’à l’âge adulte.

Mais, elle dit que sa vie a basculé en 1979 quand elle était étudiante en médecine à Alep. À cette époque, le groupe radical des Frères Musulmans utilisait le terrorisme pour tenter de saper le gouvernement du Président Hafez al-Assad. Un jour les des membres des Frères Musulmans sont entrés dans une salle à l’université et ont tué son professeur sous ses yeux.

« Ils ont tiré des centaines de balles en criant : Dieu est grand ! (Allah Akbar) » et elle ajoute, « à ce moment précis,j’ai perdu la foi en leur dieu, et commencé à remettre en question tous nos enseignements. C’était le tournant de ma vie, et cela m’a amenée à la situation présente. J’ai dû partir. J’ai dû rechercher un autre dieu ».

Elle et son mari, qui a maintenant américanisé son nom en David, ont dressé des plans pour partir aux Etats-Unis. Leurs visas sont arrivés finalement en 1989, et les Sultan et leurs deux enfants (ils en ont eu un troisième depuis), se sont installés avec des amis à Cerritos en Californie, une communauté prospère en limite du comté de Los Angeles.

Après une succession de métiers et de problèmes de langue, Dr. Sultan a terminé sa licence de médecine. Wafa et David Sultan ont acheté une maison dans la région de Los Angeles et mis leurs enfants dans les écoles locales.

Mais alors même que le Dr. Sultan s’installait dans une vie confortable de classe moyenne Américaine, la colère grondait en elle. Elle a commencé à écrire, d’abord pour elle avant de s’occuper d’un site réformateur de l’islam « Annaqed » (je critique) crée par un syrien expatrié à Phoenix. Un de ses essais sur les Frères Musulmans a attiré l’attention d’Al Jazeera qui l’a invitée à discuter avec un ecclésiastique algérien en juillet.

Au cours de la discussion, elle a remis en cause les enseignements religieux qui incitent les jeunes à se suicider au nom de dieu. Elle lui a demandé « pourquoi un jeune musulman, avec la vie devant lui, doit-il se faire exploser ? Dans nos pays, la religion est l’unique source d’éducation et est la seule boisson dont le terroriste a été abreuvé jusqu’à ce que sa soif soit étanchée ».

Ses remarques ont suscité des débats dans le monde entier et son nom a commencé à apparaître dans les journaux et les sites Internet Arabes. Mais sa réputation s’est accrue de façon exponentielle lorsqu’elle est réapparue sur Al Jazeera le 21 Février, une intervention qui a été traduite et largement diffusée par l’Institut de Recherche sur les Medias du Moyen-Orient, connu sous le nom de Memri.

Memri a dit que la vidéo de son intervention de Février a été regardée plus d’un million de fois.

« Le choc dont nous sommes témoins sur terre n’est pas un choc des religions ou un choc des civilisations, c’est un choc entre deux opposés, entre deux ères. C’est un choc entre une mentalité qui appartient au Moyen Age et une mentalité différente qui appartient au XXIe siècle. C’est un choc entre la civilisation et le retard, entre civilisé et primitif, entre barbarie et rationalité ». Elle a dit qu’elle ne pratique plus pratique l’islam. « Je suis un être humain laïque ».

L’autre invité était un professeur égyptien des études religieuses, Ibrahim Al-Khouli, qui lui a lancé, « êtes-vous une hérétique ? », ajoutant qu’il n’avait aucune raison de discuter (avec une hérétique), parce qu’elle avait blasphémé contre l’Islam, le prophète Mohamed et le Coran !

Dr. Sultan a dit qu’elle a pris ces mots comme une fatwa formelle, une condamnation religieuse. Depuis lors, elle a dit avoir reçu de nombreuses menaces de mort sur son répondeur et par e-mail.

- Un message sur répondeur : Vous êtes encore vivante ? Attendez et vous verrez !
- Un message mail, en arabe : Si quelqu’un devait vous tuer, ce serait moi.

Dr. Wafa Sultan a dit avoir peur de contacter sa mère qui vit toujours en Syrie, préférant passer par sa soeur résidant au Qatar. Elle dit qu’elle se fait plus de soucis pour la sécurité des membres de sa famille ici et en Syrie que pour elle-même.

« Je n'ai pas peur, je crois en mon message. Il est comme un voyage d'un million de kilomètres, et je crois que j'ai parcouru les premiers 10 km, les plus durs ».


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