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Fête du Feu : 90 Banques sont parties en fumée, 9 bassidjis liquidés
17.03.2006

Selon les agences de presse du régime des mollahs, 9 bassidjis ont eu l’honneur de mourir en martyr, 159 autres ont été blessés (dont 37 cas de blessures graves) et 90 Banques auraient flambé dans la nuit du 14 mars 2006. Le régime admet avoir arrêté 957 personnes dans tout le pays : des chiffres bien dessous de la réalité.



Ce que le régime des mollahs ne dit pas :

Les posters des leaders religieux du pays ont flambé en masse dans la nuit de mardi à mercredi dans les lieux publics du pays.

A l’occasion du Tchahar-Chanbeh-Souri, beaucoup d’iraniens masqués ont pris un malin plaisir à faire brûler les posters et effigies des leaders religieux du pays au son des « hourrah ».

Les rapports de différentes villes ont fait état des mêmes scènes dans les divers quartiers de la capitale et autres grandes villes du pays. Le mouvement des étudiants avait d’ailleurs lancé un appel en ce sens sur les radios iraniennes émettant de l’étranger, appel manifestement entendu.

La fête du feu de cette année a été assez exceptionnelle, beaucoup d’iraniens ayant eu l’intention de défier le régime islamique et rejeter l’interdiction religieuse attachée à cette cérémonie.

Au fur et à mesure que les heures passent et que nos correspondants arrivent à faire sortir les informations du pays, nous arrivons à avoir une nouvelle vision de la nuit du Chaharshanbeh Souri, vision bien éloignée des discours officiels et du silence des reporters étrangers.

Il y a eu des arrestations par centaine et tout autant de blessés, certains rapports faisant état de décès par balle parmi les manifestants, que les autorités avaient immédiatement imputé à des engins artisanaux mal conçus et mal employés par leurs utilisateurs. Cependant par la suite, le journal Keyhan a admis la mort de 9 bassidjis sans préciser la cause du décès de ces martyrs !

Les rapports des heurts les plus violents nous étaient arrivés de Kermânshâh, Hamedan, Sari, Ispahan, Ahvaz et des quartiers de Mâdar, Javâdieh et Sâdeghieh de Téhéran. Des bâtiments publics ont été mis à sac et enflammés. Les forces de l’ordre avaient alors tenté de faire diversion en brûlant des drapeaux américains et israéliens sans que pour autant les « fêtards » ne se joignent à eux, mais au moins les journaux du régime pourront dire qu’il s’agissait d’une nuit de colère anti-américaine dans leurs articles de propagande.

Selon nos correspondants, des échanges de coup de feu ont eu lieu surprenant les forces du régime pourtant en alerte, mais qui ne s’attendaient pas à une telle popularité et tant de participation, qui sont autant de témoignages de la montée d’un sentiment patriotique et laïque dans le pays.