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L’AIE et l’OPEP peuvent compenser l’absence d’exportations iraniennes
11.03.2006

L’Agence internationale de l’Energie (AIE) pourrait compenser une absence éventuelle d’exportations de pétrole iranien pendant « de nombreux mois », a affirmé vendredi à Bruxelles son directeur exécutif, Claude Mandil.



« L’AIE serait en mesure de compenser une absence d’exportations iraniennes durant de nombreux mois », a affirmé Claude Mandil à l’issue d’une rencontre avec le ministre belge de l’Economie et de l’Energie, Marc Verwilghen.

Interrogé sur les capacités de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à le faire, Mandil s’est montré plus circonspect.

« S’il y a une rupture complète des exportations iraniennes, cela représenterait 2,7 millions de barils par jour », a-t-il expliqué. « L’OPEP ne serait pas en mesure de compenser en totalité de cette absence : à ma connaissance, le niveau de capacité non utilisé de l’OPEP n’est pas suffisant ».


Il est probable que les pays membres de l’OPEP préfèrent actuellement se montrer discrets quant à leur possibilité d’amortir le choc pétrolier dû à un embargo sur le pétrole iranien. Ils pourraient craindre des attentats terroristes sur leur territoire et ils ne désirent pas provoquer inutilement le régime des mollahs qui entretient des « cellules terroristes dormantes » dans chaque pays. Mais nous pensons que l’OPEP a la capacité requise pour compenser une longue absence d’exportations iraniennes.

Notre graphique contredit les propos du directeur exécutif de l’AIE : Dans les années 80, l’OPEP a augmenté sa capacité de pour compenser la baisse due à la révolution islamique en Iran.

Vous pouvez également lire les conclusions d'un de nos précédents articles :
- Les menaces ne font qu’isoler davantage l’Iran [liste de menaces]

Pour en savoir + sur l’embargo sur l’essence :
- Pétrole : L’économie iranienne est un château de cartes


L’AIE est une organisation inter-gouvernmentale de coordination des politiques énergétiques de ses 26 pays membres. Elle contribue à la sécurité d’approvisionnement de l’énergie, à la croissance économique et à la protection de l’environnement. Elle a été créée en 1974 comme un organe autonome de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

La crise pétrolière de 1973-74 a véritablement ébranlé les pays du monde industrialisé et les a conduits à agir pour faire en sorte de ne plus jamais se retrouver aussi vulnérables devant une perturbation importante des approvisionnements pétroliers. De là découle la création en 1974 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), groupement de coopération rassemblant la plupart des pays Membres de l’OCDE, déterminés à réagir rapidement et efficacement en cas de crise pétrolière et à réduire leur dépendance à l’égard du pétrole. Parmi les mesures visant à atteindre le premier de ces objectifs figurent la constitution de stocks pétroliers suffisants, un accord en vue de réduire la consommation et, si besoin est, le partage des approvisionnements.

Les mécanismes d’intervention en cas d’urgence de l’AIE ont été mis sur pied en 1974 en vertu de l’Accord relatif à un Programme international de l’énergie (PIE). Celui-ci stipule que les pays de l’AIE s’engagent à garder en réserve des stocks pétroliers équivalant au minimum à 90 jours d’importations nettes de pétrole ainsi qu’à procéder au déstockage, à restreindre la demande, à remplacer le pétrole par d’autres formes d’énergie, à accroître la production intérieure et à partager le pétrole disponible, si besoin est, en cas de perturbation importante des approvisionnements pétroliers.

Pour compléter les mécanismes définis dans le PIE, l’AIE a élaboré des dispositions souples, permettant de recourir de manière coordonnée aux prélèvements sur les stocks, à la restriction de la demande et à d’autres mesures, qui pourraient même s’appliquer quelle que soit l’ampleur de la perturbation. L’AIE fait en sorte que ses mesures d’intervention en cas d’urgence puissent être mises en oeuvre à tout moment en réalisant, à intervalles réguliers, des essais auxquels participent les administrations nationales et l’industrie pétrolière. Ces mécanismes ont été déclenchés à plusieurs reprises au fil des ans et ont sensiblement aidé les marchés à retrouver leur stabilité en atténuant les incertitudes.

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L’AIE est la première source mondiale de statistiques énergétiques : elle établit des rapports annuels, trimestriels et mensuels sur le pétrole, le gaz et le charbon, ainsi que des rapports d’ensemble sur les approvisionnements, la consommation, les prix et la fiscalité de l’énergie. Des équipes d’experts se rendent régulièrement dans les pays membres afin de réaliser sur le terrain des examens de l’évolution de la situation énergétique. D’autres préparent des prévisions et des évaluations, ou rendent compte des activités de recherche sur de nouvelles technologies. Les données utilisées pour les publications statistiques de l’AIE sont également disponibles sur cd-rom. Se procurer des informations sur l’AIE : http://www.iea.org/Textbase/about/indexfr.htm


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