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Fêter le Nouvel An Perse sera puni par la peine capitale
10.03.2006

Le régime islamique a imposé sa culture et la politique de nettoyage des symboles nationaux s’accroît avec des actions répressives contre les iraniens qui prévoient de célébrer une fête millénaire comme le Nouvel An (Nowrouz)



Les cibles sont le Tchahar-Chanbeh-Souri, le 14 mars, et le Nowrouz (nouvel An), le 21 Mars et le Sizdah-Bedar (pique-nique marquant la fin des célébrations du Nouvel An), le 1° Avril.

Les mollahs s’inquiètent de l’augmentation des actes de témoignage et d’attachements des iraniens aux symboles de l’Iran du passé préislamique et les considèrent comme autant de menaces directes à la survie de leur idéologie islamiste d’importation et d’inspiration arabe. Les religieux ont aussi compris que des millions d’iraniens comptaient profiter de ces trois dates pour montrer leur rejet du régime islamique.

Ces symboles culturels persans, qui sont considérés comme des rites païens selon les religieux sont maintenant qualifiés de « haram » (impie) comme nous le relations dernièrement dans notre article sur le mollah Golpayaéguani. L’utilisation de la terminologie de « haram » autorise dorénavant le régime des mollahs à recourir à tous les moyens et spécialement aux plus brutaux pour combattre les iraniens qui célébreraient leurs traditions millénaires et surtout préislamiques.

Le ministre de l’intérieur des islamistes au pouvoir, Pour-Mohammadi et plusieurs commandants des milices islamistes ont déjà menacé les iraniens en leur demandant de se garder d’utiliser les fêtes pour manifester leur opposition au régime en leur annonçant que les manifestations seraient considérées comme des menaces à l’islam (puni de la peine de mort).

Des rapports arrivent annonçant que des brutalités avec des arrestations mais aussi parfois avec des menaces de mort ont eu lieu à l’encontre de personnes suspectées de vouloir organiser des célébrations du Nowrouz publiques et populaires. On s’attend maintenant à ce que certaines de ces personnes soient internées pour des motifs aussi fallacieux que collusion avec une puissance étrangère ou participation à des organisations criminelles, avec le sort que cela implique dans cette république des mollahs.

Des programmes officiels islamistes sont mis en place dans la hâte et la précipitation, qualifiant les traditions perses de traditions barbares, traditions barbares qui elles parlent de paix amour et amitié à la différence des traditions islamiques du régime des mollahs.

Mais en dépit de toutes ces mesures désespérées, des millions d’iraniens défieront ce régime plus ou moins malgré eux car ils ne renonceront pas à fêter ce qui a toujours été fêté dans la joie, la convivialité et la mixité. Cela commencera avec les sauts sur les feux du Tchahar-Chanbeh-Souri, où gateaux, pétards, feux d’artifices et musiques traditionnelles seront au rendez vous et malgré les directives religieuses, comme depuis toujours il y aura amour, vive joie et surtout espoir dans une année meilleure.

Cette célébration sera donc cette année non seulement une manière de tenter de sauver une culture à laquelle les iraniens sont fiers de se rattacher mais aussi un acte de désobéissance civile. D’autant que des réseaux se sont constitués, notamment chez les jeunes qui ont caché les pétards interdits pour mener des actions contre des symboles religieux qui seront montré comme les symboles de l’oppression et de la répression des iraniens.

Un sentiment nationaliste plus puissant encore que celui proclamé pour la technologie nucléaire pourrait se faire jour, un sentiment anti islamiste qui va encore plus mettre le régime en porte à faux avec la population.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + :
- Pas de pitié pour les fleurs !

Poor-Mohamadi est surtout bien connu des populations du sud d’Iran. Au début de la révolution, le port pétrolier de Bandar Abbas et ses environs ont été le théâtre des vives protestations publiques. Les Gardiens de Révolution peinaient à étouffer les agitations.

Khomeiny ordonna alors au mollah Poor-Mohammadi, procureur militaire de la révolution, de s’y rendre pour prendre la direction des opérations afin de rétablir l’ordre. Sur ses ordres, les Gardiens de Révolution ont organisé des rafles et ont fusillé après des procès sommaires tous les interpellés. Pour-Mohammadi avait supervisé personnellement les procès et les mises à mort.

Mostafa Poor-Mohammadi a travaillé avec mollah Rey-Shahri, ministre des Renseignements du Président Khamenei (en 1984).

Poor-Mohammadi a été un des exécuteurs du projet du désengorgement des prisons. Projet au cours duquel le régime élimina environ 20,000 prisonniers en fin de peines en l’espace de trois mois.

Poor-Mohammadi a par la suite occupé le poste de sous-directeur de la section internationale des Renseignements, sous Fallahian et Dorri-Najaf-Abadi (dans les années 90). Il était responsable du projet de meurtre du Couple Forouhar.

On l’a vu plus récemment affecté au bureau des Renseignements et de la Protection du Guide Suprême.


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