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8 Mars : La France tourne le dos aux femmes iraniennes molestées
09.03.2006

Le 8 Mars 2006, des dizaines de femmes et d’hommes iraniens s’étaient donné rendez-vous à 16h00 dans un petit parc de la ville de Téhéran pour célébrer la journée internationale de la Femme.



A 16h00, une centaine d’hommes et de femmes qui attendaient dans le parc, se sont levés pour former un rassemblement et ont commencé à distribuer des tracts, des brochures et des textes concernant l’égalité des sexes et les paroles de l’hymne du mouvement féministe. Il y avait alors autour du premier groupe une autre centaine de manifestants.

Le régime des mollahs avait déclaré « illégale » une manifestation et un quart d’heure après le début du rassemblement, les miliciens ont donné l’assaut sans aucune sommation. Des nombreux manifestants ont été molesté par des coups de matraques et de coups de pied de ces chers miliciens de Bassidj. Miliciens que Fariba Adelkhah, chercheuse iranienne à la CNRS décrit dans ces livres, comme des « Scouts » travaillant dans le social ! Quoi qu’il en soit, les bassidjis ont frappé généreusement et copieusement nos suffragettes.

Le choc a été d’une extrême violence : les matraques se lèvent et s’abattent sur les femmes, mais également sur les hommes. Un « gradé » (scout) frappait si fort que sa matraque lui échappa de la main et atterrissant des dizaines de mètres plus loin.

En peu de temps, 300 à 400 miliciens « scouts » ont envahi le parc, non pas pour disperser la foule, mais pour frapper et démolir les manifestants. Débordant dans la rue, ils se sont attaqués à tous ceux qui bougeaient ! Très choqués, certains témoins ont évoqué « des scènes de guerre ».

Vers 16h30, les témoins ont vu quelques femmes, qui ne voulaient pas abandonner, entourées par des centaines de miliciens qui les ont littéralement démolies à coups de pieds sur le corps, sur les membres, dans le ventre, sur le visage. A 16h30 tout s’est terminé. Les appareils des journalistes ont été confisqués et les images effacées. La journée du 8 mars a été effacée. Une célèbre poétesse iranienne présente parmi ces 200 manifestants a été également blessée par les coups de matraques des bassidjis. En France, aucune de nombreuses intellectuelles iraniennes médiatiques, (Marjane Satrapi, Fariba Adelkhah et Azadeh Kian-Thiebault) n’a dénoncé cette affaire. De son côté, Shirin Ebadi n’a fait aucune déclaration de solidarité avec ces femmes molestées et effacées.

En 2004, Shirin Ebadi, n’avait pas cru bon de décommander son voyage à Genève afin de rester aux côtés des iraniennes pour que ces dernières puissent bénéficier d’une couverture médiatique digne de leur courageuse action. En 2005, elle est venue en France à l’invitation des Verts pour échapper à la corvée de 8 mars en Iran. Cette année, elle était encore à Paris où elle a eu un déjeuner de travail Philippe Douste-Blazy. Ceci s’appelle du mépris.

Ebadi méprise les iraniennes et la France méprise le peuple Iranien en accordant sa confiance à cette femme.

- Sans compter sur le fait qu’elle s’est éclipsée pendant plusieurs mois pour s’échapper aux questions dérangeantes. Ebadi n’a pas eu un seul mot de condamnation pour les propos antisémites ou antisionistes de Ahmadinejad ou les réactions fascistes des musulmans vis-à-vis des caricatures. Sa seule sortie médiatique a été sa lettre plaidant pour le droit du peuple iranien à disposer de la technologie nucléaire !

Pour en savoir +, lire :
- Lettre à M. Jean-Louis Debré : Au sujet de l’invitation, le 9 Mars 2005, de Shirin Ebadi à l’Assemblée Nationale.

Les miliciens du Bassidj ont 2 armes favorites, la matraque et la chaîne de vélo. Ils visent principalement les jambes, les articulations et surtout le visage afin de « marquer » les manifestants. Les manifestantes ainsi « marqués » sont repérables le lendemain sur leur lieu de travail. Ils sont démasqués et appréhendés s’ils ont réussi à s’échapper pendant la manifestation.

Le 8 Mars en Vidéo (lien)


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