Le régime des mollahs est un régime idéologique totalitaire. Pour simplifier, on peut le qualifier de fasciste, mais il est surtout inspiré de l’univers Soviétique du roman d’Orwell, 1984. Une des spécialités de ce genre de régime est la Novlangue (NewSPEAK) ou la Reformulation [1].

Tout obstacle est affublé d’un nouveau nom ou d’une reformulation, à mi-chemin entre le slogan et l’invective. Tout mot ou expression a une signification différente chez les mollahs. Il en va de même pour le nucléaire, en plus les mollahs l’ont inscrit au nombre de leurs luttes anti-impérialistes, s’engageant ainsi dans une double spirale incontrôlable. Pris au piège de leurs provocations, risquant des sanctions qui peuvent leur être fatales, paniqués, ils sont incapables de revenir sur des objectifs qui sont essentiellement idéologiques.

Cependant les mollahs doivent impérativement accepter de se soumettre pour éviter les sanctions. Or, «céder» à la communauté internationale aura deux conséquences néfastes :

1) Les mollahs vont prouver aux Iraniens qu’ils sont faibles et n’ont pas les moyens de tenir tête à la Communauté internationale en général et à l’Amérique en particulier. S’ils cèdent aujourd’hui sur le nucléaire par peur des sanctions, ils prouveront que les sanctions peuvent effectivement les balayer. Le mythe de l’invincibilité des mollahs et de leurs miliciens s’effrondrera !

2) Les mollahs risquent de perdre leur influence en tant qu’entité jihadiste.

Ils doivent donc se conformer à la situation sans «céder». C’est là un des avantages de novlangue, nos chers mollahs cherchent donc une solution « gagnant-gagnant » et leur nouvelle formulation est :

« La solution pour sauver la face des Européens est que l’Iran accepte de ne pas démarrer ses activités industrielles avant deux ans » en revanche, pour « sauver la face de l’Iran, on doit accepter qu’il poursuive ses activités de recherche nucléaire ».

Que les mollahs cherchent à sauver la face, on le comprend, c’est d’ailleurs l’objectif de cette proposition qui évite aux mollahs d’admettre qu’ils ont fini bel et bien par «céder». Mais en quoi et pour quelle raison, l’Europe serait censée vouloir « sauver la face » ? Ce n’est pas l’Europe qui va être sanctionnée ! L’Europe, malgré ce que lui reprochent les opposants iraniens, a mené des négociations mais sans réussir à raisonner le « forcené ».

Ce sont là les limites de Novlangue : elle ne peut être comprise que par la contrainte ou un consentement mutuel. La novlangue des mollahs a convenu bien à l’Europe pendant des années car elle y trouvait des intérêts. Il se peut très bien qu’elle en trouve encore en repoussant l’affrontement avec les mollahs. Mais ce régime sera toujours le même : fasciste, terroriste, menteur et menaçant.

L’ennui n’est pas les reformulations Novlanguistes, qui ont ponctué les 3 dernières années de négociations chaotiques avec les mollahs, l’ennui est que chacun sait qu’on peut encore aller plus loin et que nous sommes dans les phases médianes de cette affaire.

Le régime des mollahs sait qu’il peut éviter de « céder » et quand même multiplier les provocations car il se dit qu’il pourra de toutes les manières signer in extremis (avec l’UE ou avec la Russie) pour « empêcher l’escalade » ou pour « sauver la paix », selon le jargon Novlanguiste.

En revanche les occidentaux savent qu’ils peuvent laisser la crise s’amplifier car à tout moment ils ont les moyens bombarder l’Iran et détruire ses installations. Les seuls vrais perdants seront les Iraniens.

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