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Khatami prône le renforcement du rôle du Hezbollah
02.08.2005

Petite rencontre entre amis hier à Téhéran... Khatami, Rafsandjani et Ahmadinejad se sont entretenus avec le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, une vieille connaissance.



Les dirigeants de la République Islamique ont dit hier leur volonté de renforcer l’Hezbollah et ont qualifié d’«illusoire» le projet de le désarmer, en recevant son secrétaire général Hassan Nasrallah, a rapporté l’agence officielle iranienne IRNA.

Khatami, le père du Dialogue entre les Civilisations a pour sa part déclaré : « Notre stratégie est de renforcer l’Hezbollah ».

Le projet de désarmer l’Hezbollah est une illusion des ennemis des pays arabes et musulmans ... L’Hezbollah n’est pas seulement une résistance armée, c’est un mouvement politique puissant qui est aussi armé », a déclaré Khatami, en recevant Nasrallah.

Le prédécesseur de Khatami, Rafsandjani a souligné de son côté « la nécessité de renforcer les structures et l’implantation de la seule force réellement populaire (au Liban) et du seul protecteur du pays contre les menaces étrangères ». « L’Hezbollah est dans une position favorable et les États-Unis n’ont pas réussi à lui imposer leur volonté », a-t-il ajouté.

Ahmadinejad et Nasrallah

L’Hezbollah avait été l’un des premiers groupes à féliciter Ahmadinejad pour sa victoire à la présidentielle, la décrivant comme un camouflet pour les États-Unis.

Ahmadinejad et Nasrallah ont réaffirmé leurs liens d’amitié et se sont assurés d’un soutien mutuel. L’ancien maire de Téhéran s’est engagé au nom de l’Iran à poursuivre de soutenir de façon inconditionnelle l’Hezbollah et « à combattre les ennemis de l’islam ».

« L’Hezbollah a sa place dans le cœur du monde islamique et des Iraniens qui suivent de près le rôle du mouvement sur la scène politique libanaise », a déclaré Ahmadinejad, qui prend ses fonctions jeudi 4 août.

Ahmadinejad est un proche de l’organisation chiite qu’il a connu de près dans les années 80 alors qu’il servait en tant que colonel dans les rangs des Gardiens de la Révolution, plus particulièrement dans l’unité de la Brigade spéciale Al Qods, chargée des opérations à l’étranger, comme les éliminations d’opposants politiques ou des actions de liaison avec l’Hezbollah. Encore aujourd’hui se trouvent en place au Liban des membres de cette unité.

À Beyrouth, l’Hezbollah a publié un communiqué rapportant des propos tenus par Nasrallah lors de son entrevue avec Ahmadinejad.

Le chef du Hezbollah a notamment souligné que sa formation avait « essentiellement comme mission de faire face à l’agression ; toutefois, a-t-il ajouté, nous faisons preuve de souplesse et de tolérance sur le plan intérieur et nous œuvrons dans la coopération et l’entente avec les forces politiques (libanaises). »


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