Premier chef d’Etat étranger à s’exprimer devant le Conseil Consultatif Saoudien, Chirac a assuré au souverain saoudien Abdallah qu’il n’y avait pas « de fatalité à l’affrontement et que la paix est à notre portée dans la région ».

Suite à ces déclarations surréalistes de Chirac, le régime des mollahs a annoncé officiellement qu’il n’était pas prêt à négocier sur son l’enrichissement de l’uranium qu’il entend poursuivre à tout prix (dixit Hamid Reza Assefi, le porte-parole de la diplomatie iranienne).

« La recherche nucléaire va se poursuivre, et les menaces, la propagande et l’intimidation ne nous toucheront pas », a déclaré Assefi, un ex-ambassadeur des mollahs à Paris. Nous nous demandons dans quelle catégorie, il place les propos du président français. Déclarer qu’il n’y a pas de fatalité à l’affrontement serait donc de la propagande, puisque par principe ce n’est pas une menace ou une intimidation du moins dans la langue de Voltaire.

Pour ce qui est du langage de la rue, même un regard peut devenir un défi et nos imminents diplomates étant tout droit sortis du caniveau, on comprend mieux la réplique lapidaire d’Assefi qui a su répondre au tac au tac à cette provocation.

La suite est digne du personnage à propos duquel nous avions déjà consacré des notes sur son langage diplomatique. « L’Occident ne doit pas faire l’erreur de croire que nous cherchons à négocier », sur la recherche, a dit Assefi. « Nous avons certains droits et les Occidentaux doivent les accepter », a-t-il ajouté.

Plus inspiré à la fin de ses déclarations, l’ancien parisien a déclaré à propos de la demande de la suspension des activités nucléaires : « C’est un sujet de désaccord entre nous et l’Europe ». Comme le dizé le Führer au lendemain de Dantzig : Zezi un zujet de dezakord !