Cette rencontre aura lieu au lendemain des déclarations du ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, qui a estimé jeudi qu’on pouvait encore éviter des sanctions internationales contre l’Iran !

Les déclarations inopportunes de Straw discréditent déjà la réunion et la lettre d’avertissement que la Troïka a adressé à l’Iran. Cette lettre rappelait que des progrès à cette réunion dépendaient de l’arrêt des activités d’enrichissement par les mollahs et de leur coopération avec les inspecteurs de l’AIEA.

D’après la Troïka « pour qu’une telle réunion soit productive, il faudrait un engagement public clair de l’Iran de revenir immédiatement au statut quo antérieure », c’est-à-dire le retour au moratoire sur l’enrichissement de l’uranium. Les Etats-Unis ont soutenu cette rencontre sans trop y croire.

« Ils nous en ont parlé. Comme nous l’avons toujours fait tout au long de ce processus, nous soutenons l’UE-3, mais nous ne nous faisons pas d’illusions », a déclaré un porte-parole du département d’Etat, Adam Ereli.

« Mais la ligne directrice n’a pas changé : l’Iran va-t-il suspendre l’enrichissement ? L’Iran va-t-il revenir aux négociations. Ou l’Iran va-t-il poursuivre ce que nous considérons comme un blocage, des mensonges et des tentatives de gagner du temps pour éviter des sanctions », a-t-il poursuivi.

Quelle que soit l’issue des discussions auxquelles participeront le Français Philippe Douste-Blazy, le Britannique Jack Straw et l’Allemand Frank-Walter Steinmeier, le Conseil de Sécurité de l’Onu sera saisi du dossier nucléaire iranien, a ajouté le porte-parole américain, parce que le régime des mollahs est soupçonné de cacher des ambitions militaires derrière un programme nucléaire civil.