Les Britanniques qui sont un des alliés Européens des mollahs (et surtout l’allié historique du clergé chiite de l’Iran) ne souhaitent pas que le dossier soit transféré au Conseil de Sécurité (CS) et aimeraient en revanche que le dossier soit « transmis » au CS.

« Nous ne transférons pas le dossier au Conseil de Sécurité. Ce que nous disons, c’est que le dossier est à sa place à Vienne mais qu’il est normal que le Conseil de Sécurité soit « informé » de la situation et dise clairement qu’il soutient les exigences du Conseil des Gouverneurs », a déclaré mercredi l’ambassadeur britannique à l’Onu, Emyr Jones Parry. « C’est ce qui va se passer, selon moi », a-t-il ajouté.

Les propos de l’ambassadeur britannique paraissent en contradiction avec ceux de son collègue américain, John Bolton, selon qui il n’y a pas de différence entre « transmettre » et « transférer » le dossier au Conseil.

« Le dossier a déjà été +transmis+ au Conseil, c’est le mot qui figure dans les statuts de l’AIEA », a-t-il déclaré mercredi à la presse. « Donc cette question est d’ores et déjà devant le Conseil. Après la semaine prochaine, puisque nous suivons scrupuleusement les accords des ministres des affaires étrangères des cinq membres permanents (P5) du Conseil, il sera mûr pour que nous agissions », a-t-il insisté.

Le 4 février, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA avait « saisi » le Conseil de Sécurité du dossier nucléaire iranien. Mais en vertu d’un accord passé entre les ministres des cinq permanents du Conseil (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) lors d’une réunion à Londres, « le Conseil devait attendre le 6 mars », date d’une nouvelle réunion de l’AIEA, « pour ouvrir le dossier ».

Dans un rapport lundi, l’AIEA s’est inquiétée de questions non résolues concernant le programme nucléaire de l’Iran, notamment de ses projets d’enrichissement d’uranium, mais sans aller jusqu’à l’accuser de rechercher la bombe nucléaire.

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