Des centaines de pompiers et de Pasdaran ont tenté d’éteindre le feu. Une commission d’enquête dont fait partie le vice-ministre du pétrole, Mohammad Reza Nematzadeh, a été créée pour enquêter sur les causes de cet incendie soudain. Aucune perte humaine n’a été signalée, mais les dégâts matériels sont très importants.

Selon les autorités, cet incendie serait dû à une fuite dans des colonnes de fractionnement. Mais nul doute que cet incendie pourrait avoir une origine criminelle. L’objectif des saboteurs serait de priver l’Iran de la production de l’essence (en cas d’embargo).

En effet, l’Iran vend du brut et …. achète des produits raffinés. Second producteur de pétrole au monde, l’Iran importe 60 % de son pétrole raffiné : soit annuellement 24 milliards de litres d’essence ! Sans les infrastructures de raffinage, le régime des mollahs sera en grande difficulté en cas d’embargo sur l’essence : il suffirait de décréter uniquement un embargo sur la vente d'essence aux mollahs pour les paralyser. Il n’est pas forcément nécessaire de décréter un embargo sur le pétrole sortant de l’Iran.

Sans essence, le régime se fragilisera et ses troupes anti-émeutes seront paralysées : une situation prompte à profiter aux opposants iraniens.

 Il est étonnant que ce régime, qui voit partout des attentats fomentés par des Britanniques, se soit empressé de déclarer qu’il s’agissait d’un incendie dû à une cause technique. Les mollahs ont peut-être peur d’admettre qu’il y a une cinquième colonne au sein de leurs miliciens et ils ne veulent pas avouer la fragilité du régime.