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Rice : difficile d’obtenir des sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité
17.02.2006

La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a reconnu jeudi qu’il serait difficile d’obtenir du Conseil de sécurité des sanctions contre l’Iran, en raison des intérêts divergents de certains pays.



« À l’heure actuelle, nous travaillons très dur à maintenir la coalition la plus solide possible pour que l’Iran reçoive le message adéquat » sur les inquiétudes que provoque son programme nucléaire, a déclaré le chef de la diplomatie américaine devant le Congrès.

« Mais je ne sous-estime pas les difficultés auxquelles nous serons confrontées pour obtenir des actions fortes, si l’Iran continue à défier la communauté internationale quand nous serons au Conseil de Sécurité », a ajouté Mme Rice, qui témoignait devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

« Il y a beaucoup d’intérêts divers qui y seront représentés, par de nombreux pays, et nous aurons beaucoup de mal à obtenir des mesures fortes », a-t-elle conclu.

Le Conseil de Sécurité, présidé en février par les Etats-Unis, fervents partisans depuis des mois de la plus grande fermeté contre l’Iran, est pour l’instant saisi pour information. Mais il pourrait être appelé à prendre d’autres décisions après la réunion de l’AIEA début mars, selon que l’Iran aura satisfait ou non certaines demandes de l’Agence.

Membres permanents du Conseil de sécurité avec droit de veto, la Russie, la Chine et surtout la Grande-Bretagne et la France, qui ont de gros intérêts économiques en Iran, sont opposés à des sanctions contre Téhéran et encouragent le « dialogue ».

Vu les difficultés à obtenir un consensus au Conseil de Sécurité, Mme Rice a indiqué qu’elle allait se tourner vers des pays « dans les mêmes dispositions d’esprit » que les Etats-Unis pour leur demander de prendre des mesures unilatérales contre l’Iran.

« Si on ne peut pas obtenir que tout le monde se mette d’accord, il y a des mesures que des Etats dans les mêmes dispositions d’esprit peuvent prendre et qui peuvent avoir un effet important sur l’économie iranienne », a-t-elle déclaré, faisant allusion à des sanctions financières qui pourraient toucher les avoirs iraniens à l’étranger.

Les points de vue divergents existent entre l’Europe et les Etats-Unis au sujet du programme nucléaire de l’Iran, mais aussi au sujet de sa politique étrangère.

« L’un des plus grands défis auquel nous devons faire face est la politique du régime iranien qui est une politique de déstabilisation dans la région du monde la plus instable et la plus vulnérable », a déclaré Condoleezza Rice faisant référence au Moyen-Orient.

« C’est la politique régionale de l’Iran qui est vraiment inquiétante quand nous les regardons avec leur acolyte la Syrie, déstabiliser le Liban, les territoires palestiniens et même le sud de l’Irak », a-t-elle ajouté.

Les Européens continuent d’ignorer les mises en gardes des Etats-Unis qui accusent, preuves à l’appui, l’Iran de soutenir les mouvements islamistes comme le Hezbollah au Liban ainsi que les insurgés irakiens et le mouvement palestinien Hamas.


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