Baptisé Psiphon (le lien fonctionne !), ce projet du Citizen Lab vise à équiper des gens vivant dans des pays plus libres pour qu’ils puissent aider ceux de l’autre côté du mur de la censure à le contourner.

L’équipe du Citizen Lab a conçu un système qui ne laisse pas de traces sur l’ordinateur de celui qui l’utilise, de manière à ne pas mettre en danger les internautes.

Pour obtenir de l’information, l’ordinateur sous surveillance envoie une requête cryptée à un ordinateur situé dans un pays sûr. L’ordinateur trouve l’information et la renvoie, cryptée également.

L’information entrera dans l’ordinateur de l’internaute par le port 443. C’est celui qui sert à transmettre l’information sécurisée, notamment les données bancaires.

« À moins qu’un pays ne veuille couper toutes les transactions financières, il ne sera pas en mesure d’interrompre ces transmissions », a dit Ronald Deibert, le directeur du Citizen Lab, au Globe and Mail.

Par contre, pour être en mesure de bénéficier de ce programme, une personne dans un pays où Internet est censuré devra obtenir un nom d’usager et un mot de passe de la part d’une personne qui veut servir de courroie de transmission.

Bien que ce fonctionnement réduise quelque peu la portée de ce programme, il pourrait également prévenir les abus.

Le programme devrait être présenté officiellement en mai. Sa sortie survient alors que de plus en plus de grands joueurs de l’Internet, comme Google et Yahoo, sont la cible de critiques parce qu’ils acceptent de censurer leurs sites pour s’implanter en Chine.

« J’ai toujours été intéressé par l’idée d’utiliser les ordinateurs pour apporter des changements sociaux et politiques », dit Nart Villeneuve, le responsable du programme.

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